Kinshasa, 8 mai 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)
Il aura longtemps attendu. Trop longtemps peut-être. Mais à 26 ans, Aaron Wan-Bissaka a enfin fait son choix : porter les couleurs de la République Démocratique du Congo, son pays d’origine, après avoir espéré — en vain — un appel définitif des Three Lions d’Angleterre.
Le latéral droit de West Ham, formé à Crystal Palace et longtemps considéré comme l’un des meilleurs défenseurs défensifs de Premier League, rejoint pour la première fois la tanière des Léopards. Un choix lourd de sens, à plusieurs niveaux.
Le timing : tardif, mais stratégique
Pourquoi maintenant ? La question se pose. En réalité, Wan-Bissaka a longtemps été dans le flou. Sélectionné en jeunes avec l’Angleterre, il n’a jamais été convoqué avec les A malgré ses performances solides.
Il avait pourtant les qualités : discipline défensive, puissance, sérénité. Mais la concurrence féroce à son poste (Walker, Alexander-Arnold, Reece James…) l’a maintenu à l’écart. Aujourd’hui, l’opportunité congolaise devient un terrain d’expression et, pour lui, de rédemption.
Une équipe qui accueille et s’interroge
L’arrivée d’un joueur de ce calibre suscite des espoirs, mais aussi des interrogations légitimes au sein du groupe congolais. Les supporters sont-ils contents ? Les premières réactions sont partagées : entre l’enthousiasme de voir un “grand nom” rejoindre l’équipe, et la prudence face à ceux qui, longtemps silencieux, se souviennent de leurs origines lorsque la sélection européenne s’éloigne.
Mais au-delà des sentiments, les attentes techniques sont énormes : solidifier le couloir droit, offrir une meilleure couverture défensive face aux grandes nations africaines, et, pourquoi pas, apporter son expérience pour tirer vers le haut une équipe congolaise en quête de constance.
Quel impact dans le jeu des Léopards ?
Wan-Bissaka n’est pas un latéral moderne offensif à la Achraf Hakimi ou Ola Aina. Il se distingue par sa rigueur défensive, sa capacité à neutraliser les ailiers adverses, et ses duels remportés. Son impact pourrait donc se traduire par une défense plus sereine, une meilleure relance, et un repositionnement tactique plus équilibré.
Avec un défenseur comme lui, le sélectionneur peut opter pour un système à trois centraux ou un 4-3-3 plus rigoureux, avec un latéral droit qui ne se projette pas trop, laissant l’autre flanc (peut-être Mpasi ou Masuaku) apporter le danger.
Un message pour la diaspora
Enfin, au-delà du terrain, sa venue est un signal : la RDC attire. Comme Bakambu, Mbemba, Kakuta ou Elia, d’autres binationaux pourraient être tentés.
Car aujourd’hui, intégrer la sélection congolaise, ce n’est plus un plan B — c’est une opportunité de briller, de représenter son identité, et d’écrire une histoire fière, avec le peuple.
New-messager-de-la-paix.net/Ngay-Ngay Ofungo Dieudonné