Accuser la CENCO de complot, de subversion : une attaque dangereuse contre la paix et la cohésion nationale.

Kinshasa, 12 juin 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)

» Le Bureau de la Coordination Nationale de la Société Civile Forces Vives de la RDC et l’opinion tant nationale qu’internationale ont suivi avec stupéfaction les accusations infondées et sans retenue proférées par le Vice-Premier Ministre, Monsieur Jean-Pierre Bemba, à l’encontre de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) ». C’est ce que rapporte un communiqué signé Me Jean Bosco LALO KPASHA , Vice-président de cette structure de la Société civile.

A l’ en croire, » ces déclarations, réitérées pour la seconde fois après avoir déjà reçu une réponse claire de Mgr Donatien N’Shole en décembre 2024, prennent cette fois une tournure encore plus grave. En y associant les figures politiques de Joseph Kabila et Moïse Katumbi, le Vice-Premier Ministre suscite une série d’interrogations légitimes quant à ses réelles intentions. »

Des allégations infondées et dangereuses

Les propos de Monsieur Bemba, souligne Me LALO KPASHA, » sont dénués de tout fondement. » Les montants évoqués ne concernent nullement la CENCO en tant qu’institution, mais sont liés à des décaissements opérés au profit des diocèses. L’évidence impose donc une question simple : pourquoi n’a-t-il pas pris soin de consulter ses collègues du gouvernement pour vérifier les faits avant de s’exprimer publiquement ? »

Cette démarche soulève des inquiétudes légitimes :

» Cherche-t-il à semer la discorde entre le Chef de l’État et les Pères spirituels ? « S’interroge le Vice-président et porte-parole de la Société civile Forces vives.

Et d’ajouter,

» Ou s’agit-il d’une tentative de torpiller les efforts de paix entrepris dans le cadre du Pacte Social pour le Bien-Vivre Ensemble ? »

La CENCO : pilier de la paix, non de la subversion

Pour cette structure, » la République démocratique du Congo est aujourd’hui dirigée par un président issu de la toute première alternance démocratique : un véritable don de l’histoire, fruit des Accords de la Saint-Sylvestre. En accuser la CENCO – acteur central de cette transition pacifique – de vouloir renverser le régime en place relève de la fiction politique la plus délirante. Une telle accusation constitue une attaque frontale contre la cohésion nationale et un grave déni de la paix.«

Dans ce contexte, précise t il, » l’intervention du Président de la République en tant que garant de la stabilité nationale est non seulement souhaitable, mais indispensable, afin de recadrer les propos du Vice-Premier Ministre. »

Une tentative de discrédit inacceptable

» Les propos de Monsieur Bemba, teintés d’une logique mercantile, sont une insulte à l’engagement désintéressé de l’Église catholique. Contrairement à ceux qui accumulent des biens à des fins personnelles ou familiales, souvent au détriment du bien commun, l’Église met ses ressources au service des œuvres caritatives et sociales, notamment en milieu rural où plus de 80 % de ses écoles sont implantées, » fait savoir Jean Bosco LALO KPASHA.

» Loin de s’enrichir avec la gratuité de l’enseignement, les écoles catholiques – les meilleures du pays – en sont les principales bénéficiaires, offrant une éducation de qualité aux enfants de toutes les régions, souvent dans des conditions difficiles. »

Appel à la vigilance citoyenne

» Le silence de la hiérarchie gouvernementale face à ces propos tendancieux pourrait être perçu comme une approbation tacite. C’est pourquoi nous appelons le peuple congolais à rester vigilant face aux tentatives de manipulation politique visant à affaiblir les institutions morales et spirituelles du pays, » a t il conclu.