Le village Rubana, dans le secteur de Mutambala, territoire de Fizi (Sud-Kivu), a été le théâtre d’une tragédie le week-end dernier. Deux personnes, une femme enceinte et une fille de 15 ans, ont perdu la vie emportées par les eaux de pluie torrentielle alors qu’elles dormaient. Leurs corps ont été retrouvés sans vie près de l’embouchure d’une rivière menant au lac Tanganyika. Cette catastrophe a laissé des milliers de personnes dans le désarroi, affectant de nombreuses familles et détruisant des biens précieux.
Impact des inondations
Les eaux déchaînées ont provoqué des dégâts considérables sur leur passage, ravageant des maisons, emportant des animaux domestiques et dévastant des champs agricoles. Les quartiers Kalundja, Mwemezi 1-2-3, Aibaz, Moma, Matata et Mushimbakye ont été particulièrement touchés par cette montée soudaine des eaux du lac Tanganyika. De nombreuses familles ont été contraintes d’abandonner leur foyer, passant des nuits à la belle étoile dans d’autres quartiers de Fizi.
Bilan humain et matériel
Le président territorial de la Croix-Rouge à Fizi a recensé 300 sans-abris dans le village de Kiyanda, victimes directes de ces catastrophes naturelles. Au total, selon les estimations des acteurs de la société civile, environ 35 000 personnes, soit 7 000 ménages, ont été touchées par les inondations. Les pertes matérielles sont également considérables, avec des maisons détruites, des récoltes perdues et des moyens de subsistance anéantis.
Mesures d’urgence et plans de relocalisation
Face à cette situation critique, les autorités locales ont pris des mesures d’urgence pour venir en aide aux sinistrés. Une réunion avec le bureau de coordination des affaires humanitaires a été organisée pour évaluer la situation et coordonner les efforts de secours. De plus, les services d’urbanisme, du cadastre et les autorités locales ont décidé de relocaliser les populations vulnérables du village de Kiyanda vers un lieu plus sûr, à Sebele, dans le but de prévenir de futures tragédies.
Conclusion
La région du Sud-Kivu, déjà fragilisée par des défis socio-économiques, doit maintenant faire face à une catastrophe naturelle dévastatrice. Alors que les secours s’organisent pour venir en aide aux sinistrés, il est impératif de mettre en œuvre des mesures préventives et des plans de gestion des risques pour atténuer l’impact de telles catastrophes à l’avenir.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema