CENCO attaquée à tort : mise au point nécessaire sur les propos de l’Abbé Jean Pierre Ndianyama »

Recadrage fraternel de l’Abbé Guy Masieta: Ce que l’Abbé Jean Pierre Ndianyama ignore ou feint d’ignorer sur la CENCO

Kinshasa, 17 avril 2025 ( New-messager-de-la-paix.net/Commission Épiscopale de Communication Sociale – CENCO)-

Depuis quelques jours, des vidéos circulent sur les réseaux sociaux dans lesquelles des personnes se réclamant prêtres, parmi lesquelles l’Abbé Jean Pierre Ndianyama du diocèse de Mbujimayi, se livrent à des attaques publiques et infondées contre la hiérarchie de l’Église catholique en RDC, notamment la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO).

Face à ces propos erronés, empreints d’une profonde méconnaissance du fonctionnement ecclésial, la Commission Épiscopale de Communication Sociale tient à apporter les précisions suivantes, dans un esprit de vérité, de charité fraternelle et de respect du peuple de Dieu.

1. La convocation d’une assemblée ordinaire : une réalité suspendue par les urgences pastorales

Contrairement à ce que prétend l’Abbé Ndianyama, une assemblée extraordinaire des évêques avait bel et bien été convoquée pour février dernier. Cependant, les tragiques événements survenus dans les diocèses de Goma, Bukavu et Uvira ont empêché sa tenue, les évêques concernés ayant choisi de rester auprès de leurs fidèles en détresse.

Loin d’être un signe d’impuissance, ce report révèle la priorité accordée à la mission pastorale sur toute autre considération. Depuis le 4 avril, les réunions ont été reprogrammées pour la première quinzaine de mai.

2. Soins des prêtres et évêques émérites : une compétence diocésaine, pas de la CENCO

Il est regrettable qu’un prêtre ayant plus de 30 ans de ministère ignore ou occulte le fait que l’entretien des prêtres et évêques émérites relève exclusivement de leurs diocèses respectifs, excepté pour ceux qui travaillent dans les structures centrales de la CENCO. Il s’agit là d’un principe de subsidiarité bien établi dans l’organisation de l’Église catholique.

3. Finances : transparence, autonomie diocésaine et audits rigoureux

Les affirmations selon lesquelles la CENCO retirerait à la source les subsides des diocèses sont inexactes. Ces derniers sont versés directement dans les comptes des diocèses, sans passer par la CENCO.

Par ailleurs, les finances de la Conférence Épiscopale sont soumise à un audit annuel indépendant, dont le rapport est présenté aux évêques en plénière. Le contrôle et la gestion se font dans la transparence et selon les normes professionnelles.

4. Assurance maladie, retraite des prêtres et gestion de l’IFOD : des décisions bien prises

Sur ces questions complexes, l’Abbé Ndianyama gagnerait à s’informer auprès de sources compétentes. Les évêques ont déjà pris des décisions structurantes à propos de la retraite et de la couverture médicale des prêtres.

Quant à l’IFOD (Institut de Formation pour le Développement), sa gestion relève d’une administration distincte encadrée par les organes compétents.

5. Traitement des employés de la CENCO : respect du SMIG et couverture médicale intégrale

Il est également faux de prétendre que les employés du Secrétariat Général sont mal traités. Ils sont tous rémunérés selon le SMIG, n’accusent aucun arriéré salarial, et bénéficient d’une prise en charge médicale intégrale sur le territoire national.

Ignorance, mauvaise foi ou manipulation ?

Comment un prêtre de plus de trois décennies de sacerdoce peut-il ignorer à ce point les principes fondamentaux du fonctionnement de l’Église catholique du Congo ? Est-ce par ignorance crasse, par désinformation, ou par volonté délibérée de nuire à son Église ? L’Abbé Jean Pierre Ndianyama doit répondre à cette question en toute conscience.

Méditation pour le retour en soi : « Judas aussi avait un rôle pendant la Semaine Sainte »

Il est troublant que l’Abbé ait choisi de publier sa vidéo en plein Carême, moment solennel d’entrée dans la Passion du Christ. Que cette Semaine Sainte soit pour lui un temps de conversion, d’humilité et de silence intérieur. Qu’il médite la figure de Judas, non pour accuser, mais pour réfléchir à l’impact destructeur du mensonge et de la trahison au sein de la communauté ecclésiale.

L’Église est notre Mère. On la corrige avec respect, on ne la livre pas à la vindicte publique.

New-messager-de-la-paix.net/Bertinkangamotema

Tiré de CECOS/CENCO 

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