Climat, Paix et Sécurité en RDC : Quand la diplomatie Suédoise trace la voie d’un avenir durable dans les Grands Lacs.

Kinshasa, 8 mai 2025 (New-messager-de-la-paix.net)-

Depuis sa résidence,   l’aambassadeur de Suède en RDC, Joakim Vaverka à Kinshasa,  a lancé jeudi 8 mai 2025, un vibrant appel à une action internationale intégrée face au double fléau du changement climatique et des conflits dans l’Est de la République démocratique du Congo.

Une session mémorable, marquée par le lancement de rapports stratégiques et des contributions d’experts de haut niveau.

Une priorité stratégique pour la Suède en RDC : relier climat, paix et sécurité

« Le climat et la sécurité sont indissociables », a affirmé Joakim Vaverka, ambassadeur de Suède en RDC, en ouverture d’une session diplomatique consacrée à l’impact du changement climatique sur les dynamiques de conflit dans l’Est du pays.

Devant une assemblée d’experts, de diplomates et d’acteurs de la société civile, il a souligné que l’engagement suédois se manifeste à travers des stratégies de coopération concrètes, en RDC et au niveau mondial.

Dans l’Est de la RDC, le climat exacerbe les tensions, tandis que les conflits armés accélèrent la dégradation de l’environnement, réduisant les capacités d’adaptation des populations et aggravant la pauvreté.

Le récent rapport « Climat, Paix et Sécurité dans l’Est de la RDC », élaboré par le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI) avec le soutien de la Folke Bernadotte Academy (FBA), met en lumière ce cercle vicieux et propose des pistes d’action.

Des solutions locales pour des enjeux globaux : agriculture résiliente, accès à la terre et préservation des forêts

L’ambassadeur a mis en avant les efforts conjoints menés dans les provinces du Tanganyika et de l’Ituri, à travers des partenariats avec IMPACT, le WWF et le Programme Alimentaire Mondial.

Ces initiatives favorisent des moyens de subsistance résilients au climat, réduisent la dépendance à la déforestation, et limitent les conflits liés à l’accès aux terres agricoles.

« Une paix durable passe par une meilleure gouvernance des ressources naturelles », a-t-il insisté, appelant à intégrer les considérations climatiques dans toutes les actions de médiation, de développement et de consolidation de la paix.

Vera Grass (FBA) : “Le climat, levier de paix et de reconstruction sociale”

Prenant la parole après le discours inaugural, Vera Grass, représentante de la FBA, a livré une analyse lucide et inspirante.

Selon elle, « le changement climatique ne doit plus être vu uniquement comme une menace, mais comme une opportunité de coopération ». Elle a mis en avant l’approche holistique de la FBA, qui combine recherche, dialogue, genre, jeunesse et participation citoyenne.

La RDC est d’ailleurs le premier pays à bénéficier d’une stratégie bilatérale de la FBA, démontrant l’importance stratégique que la Suède accorde à cette région des Grands Lacs.

Un savoir scientifique au service de l’action : rapports du SIPRI et de la FBA

Deux rapports essentiels ont été dévoilés au cours de la session :

Le rapport du SIPRI, fruit de deux années de recherche, qui analyse les interactions entre climat, conflit et sécurité dans l’Est de la RDC.

Le rapport FBA, présenté par le chercheur congolais Ali Bitenga, qui explore les liens entre genre et insécurité climatique, en soulignant la vulnérabilité accrue des femmes et des filles dans les contextes de crise.

Des voix congolaises pour une paix enracinée dans les réalités du terrain

Des experts nationaux ont également enrichi les débats. Judith Maroy du Club Zaida Catalan et le Professeur Raymond Lumbuenamo (ERAIFT) ont souligné l’importance de la co-construction des solutions avec les communautés locales. Les interventions ont mis en lumière l’enjeu vital d’un accès équitable aux ressources, notamment la terre et l’eau, pour prévenir les conflits.

un appel à l’action collective et durable

Cette session exceptionnelle s’est clôturée sur un message fort : la paix en RDC est indissociable des réponses au défi climatique. En mobilisant expertise, diplomatie et coopération, la Suède montre qu’un autre chemin est possible, plus humain, plus durable, et profondément enraciné dans les besoins des populations.

À travers cette approche intégrée, la RDC peut devenir un modèle de résilience climatique et de paix locale, à condition que les acteurs internationaux, nationaux et communautaires unissent leurs forces autour d’une même vision.

New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema Amizia 

+243 817 454 712

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