Crise à l’Est de la RDC : le Pacte Social pour la Paix présenté comme une solution globale par la CENCO et l’ECC face à la mission de bons offices de l’APF.

Kinshasa, 27 mai 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)-

Dans le cadre de la mission de bons offices déployée par l’Assemblée Parlementaire de la Francophonie (APF), une délégation des confessions religieuses congolaises, notamment la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), a été reçue le lundi 26 mai au Palais du Peuple à Kinshasa.

L’objectif : échanger sur les perspectives de paix face à la situation sécuritaire alarmante à l’Est de la République Démocratique du Congo, aggravée par l’agression rwandaise via le mouvement rebelle M23/AFC.

Les délégués de la CENCO et de l’ECC ont mis en avant le Pacte Social pour la Paix et le Bien Vivre-Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs, une initiative commune des deux Églises, conçue comme un cadre global, inclusif et durable pour sortir le pays de la spirale de la guerre.

« Dans notre entretien avec la mission de l’Assemblée Parlementaire des pays francophones, nous avons abordé la crise sécuritaire persistante, qui a atteint son paroxysme avec la guerre actuelle à l’Est. Nous avons également exposé la contribution des confessions religieuses, en particulier de l’Église catholique et de l’Église protestante », a déclaré l’abbé Georges Kalenga, secrétaire général adjoint de la CENCO.

Aux côtés de l’abbé Kalenga, le pasteur Gabriel Unda Yemba, modérateur national de l’ECC, a insisté sur la pertinence de l’initiative portée par les deux Églises.

Pour ces leaders religieux, le Pacte Social pour la Paix représente une véritable opportunité pour initier un dialogue national sincère et ouvrir la voie à des solutions politiques et communautaires durables.

« C’est là que nous avons souligné l’importance de ce Pacte Social, conçu comme une initiative globale, englobante, capable de créer les conditions d’une paix réelle et d’éradiquer les multiples crises qui affectent notre pays depuis trop longtemps », a ajouté l’abbé Kalenga, s’exprimant au nom de la délégation.

Depuis la prise de Goma par la rébellion du M23 soutenue par Kigali, les appels au dialogue national se multiplient à travers le pays et à l’étranger.

Pour y répondre, la CENCO et l’ECC ont mené des consultations larges avec les forces politiques, sociales et citoyennes, tant au niveau national qu’international. Un rapport complet a été élaboré à l’issue de ces consultations, et la primeur en est réservée au Président Félix-Antoine Tshisekedi.

Toutefois, cette démarche rencontre des réticences, notamment de la part de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), parti présidentiel, qui considère que l’Église « n’a pas vocation à prendre des initiatives politiques ». En réponse à ces accusations, le secrétaire général de la CENCO, Monseigneur Donatien Nshole, a clarifié la nature de l’initiative :

« Il n’y a aucune intention de renverser l’ordre constitutionnel. Bien au contraire, nous voulons accompagner le Chef de l’État dans ses responsabilités de garant de la Nation », a-t-il précisé lors d’un échange avec la presse.

Face aux tentatives de récupération ou de diabolisation du projet, les évêques catholiques exhortent le président Tshisekedi à rester à l’écoute des véritables attentes du peuple congolais, et à ne pas se laisser détourner par ceux qui cherchent à fragiliser une initiative de paix d’inspiration nationale.

Le Pacte Social pour la Paix et le Bien Vivre-Ensemble, tel que défendu par la CENCO et l’ECC, se veut un outil de dialogue franc, de réconciliation collective et de refondation du vivre-ensemble dans une région meurtrie, mais pleine d’espérance.

New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema Amizia

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