Une saison festive sous haute tension pour les commerçants de bétail
Alors que la période des festivités est généralement synonyme de forte demande pour le bétail à Kikwit, la réalité de cette année est tout autre. Les marchés de la ville, habituellement animés par des transactions florissantes, affichent un calme inhabituel. Les vendeurs de gros et petits bétails, qui avaient investi massivement en prévision de cette période, se retrouvent aujourd’hui dans une situation préoccupante.
Eloi Matelo, un revendeur possédant un troupeau de 28 bovins, ne cache pas son désarroi :
« Nous avons mobilisé d’importants capitaux pour ces festivités, mais les clients se font rares. Chaque jour, nous devons nourrir ces bêtes en pleine ville, ce qui augmente nos charges. »
Les tontines : Un nouveau circuit d’achat qui pénalise les marchés locaux
L’une des principales causes de cette situation est l’organisation des tontines et des caisses sociales par cotisations mensuelles.
De nombreux consommateurs, membres de ces groupes, préfèrent désormais acheter directement dans les villages. Des émissaires sont envoyés avant les fêtes pour acquérir les bêtes à des prix plus compétitifs.
« Ces achats anticipés contournent complètement les marchés urbains. Résultat : les vendeurs traditionnels peinent à écouler leurs stocks malgré la période festive », explique Mme Mélanie Kafuti, une vendeuse de petits bétails.
Une hausse des prix mal accueillie par les rares acheteurs
Malgré cette baisse de la demande, les prix du bétail n’ont cessé d’augmenter.
Une vache qui se négociait autrefois entre 1.200.000 FC et 2.400.000 FC peut désormais atteindre 3.400.000 FC.
De même, le prix d’une chèvre ou d’un bouc est passé de 145.000 FC à 350.000 FC.
Face à cette situation, les acheteurs restants imposent souvent leurs propres conditions, ce qui accentue la frustration des commerçants.
Une situation economique alarmante pour les eleveurs et vendeurs.
Cette crise du marché du bétail à Kikwit met en lumière une problématique économique plus profonde. Les commerçants, déjà fragilisés par les coûts élevés d’entretien et de transport du bétail, risquent des pertes financières considérables si cette tendance persiste.
« Nous espérions faire de bonnes affaires pendant cette période, mais la réalité est amère. C’est une année difficile pour nous tous« , conclut Eloi Matelo.
Quelles solutions pour relancer le marché du bétail à Kikwit ?
Pour remédier à cette situation, il est impératif de :
* Encourager des partenariats entre éleveurs locaux et commerçants.
* Réguler les circuits alternatifs d’achat pour éviter un déséquilibre du marché.
* Sensibiliser les consommateurs à l’importance du commerce local pour soutenir l’économie de la ville.
La crise du marché du bétail à Kikwit est un signal d’alarme pour les autorités locales et les acteurs économiques.
Une réponse rapide et structurée est nécessaire pour éviter que cette détresse ne s’aggrave davantage dans les années à venir.
New-messager-de-la-paix.net/Albert Mafolo/Correspond Particulier
Vous voulez être informé en temps réel et accroitre votre visibilité ? suivez nous sur:
Notre adresse mail professionnelle
contact@new-messager-de-la-paix
Notre numéro
+243 817 454 712/975746825