Kinshasa, 6 avril 2025 (New-messager-de-la-paix.net)- Des pluies diluviennes se sont abattues sur Kinshasa durant tout le week-end, provoquant le débordement dramatique de la rivière Ndjili. Le pont Ndjili, axe vital entre l’Est de la ville et le centre-ville, est totalement impraticable. Résultat : la capitale congolaise est paralysée. Une situation d’urgence qui met en lumière l’urgente nécessité d’une réponse gouvernementale à la hauteur des enjeux.
Pont Ndjili submergé : Kinshasa au point mort
Ce dimanche 6 avril, Kinshasa s’est réveillée dans le chaos. Le pont Ndjili, seul lien direct entre les communes denses comme Masina, N’djili, Kimbanseke et le cœur de la ville, est sous les eaux.
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La circulation sur le boulevard Lumumba est impossible. Des files interminables de véhicules bloqués, des voyageurs désespérés, des malades, des fonctionnaires, des commerçants et des fidèles se retrouvent coincés, sans issue.
Conséquences immédiates :
* voyages par vols internationaux compromis, faute d’accès à l’aéroport international de N’djili.
* Aucun itinéraire alternatif disponible.
* Malades sans accès aux soins urgents.
* Activités économiques paralysées.
* Risque d’insécurité croissante dans les zones touchées.
Un drame évitable : urbanisme chaotique et absence de résilience
Ce débordement n’est pas une fatalité. Il illustre les failles d’un aménagement urbain non maîtrisé, aggravé par l’occupation anarchique des berges et l’absence d’un véritable plan de résilience face au changement climatique.
Gode Ntignjia , habitant de Masina, témoigne :
« L’eau est montée jusqu’au premier étage. Tous nos biens sont détruits. C’est l’église Shekina qui est à la base, elle a construit sur l’ancien lit de la rivière. »
Belinda, du quartier Nzuzi Wa Mbombo, raconte avoir dû rebrousser chemin après plusieurs heures :
« J’ai fini par me réfugier à Limete. Impossible de rentrer chez moi. »
Kinshasa submergée : bilan humain et matériel alarmant
* Au moins dix morts recensés à Mont-Ngafula, Sebo, Kimwenza, Pharmacie.
* Éboulements et glissements de terrain signalés à Ngaliema (avenue du Tourisme, Kinsuka).
Des familles déplacées, leurs biens entassés sur les trottoirs, des enfants en larmes.
* Coupures d’électricité, routes impraticables, habitations effondrées.
* La RN1 Kinshasa–Matadi coupée à Kasangulu.
Réagir maintenant : un plan d’urgence et de reconstruction structurelle
Actions urgentes à envisager :
* Déploiement de la protection civile et des FARDC pour l’évacuation.
* Installation d’un pont flottant militaire provisoire pour piétons et ambulances.
* Détournement de certains voyagers vers Brazzaville.
Mesures à moyen et long terme :
* Construction de voies secondaires d’accès à l’aéroport, via Kimwenza ou le Plateau de Bateke.
* Réhabilitation urgente des systèmes de drainage et de canalisation.
* Mise en œuvre d’un plan d’aménagement urbain résilient, intégré au contexte climatique.
Un cri d’alerte citoyen : “Il est temps que ça change”
Une habitante de Masina, bloquée depuis l’aube, s’exclame :
« Ce n’est pas la première fois, mais jamais ça n’a été aussi grave. Il est temps que les autorités prennent leurs responsabilités. »
Le pont Ndjili ne peut plus être un point de rupture. Il doit devenir le symbole d’un sursaut collectif : pour une ville de Kinshasa moderne, résiliente, et tournée vers l’avenir.
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