Deux tombeaux, une même pierre : du sépulcre du Christ à celui de la RDC, qui roulera la pierre de la guerre ?

Kinshasa, 19 avril 2025 (New-messager-de-la-paix.net)-À l’occasion de la fête de Pâques 2025, Mgr Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO, a livré un message poignant. Il y fait un parallèle salvateur entre la pierre roulée du tombeau du Christ et celle, encore immobile, qui enferme la paix et le bien-vivre ensemble en République Démocratique du Congo. Un appel vibrant à croire que Dieu du possible peut aussi faire ressusciter une nation.

« Qui nous roulera la pierre ? » Cette question, posée par les femmes se rendant au tombeau de Jésus (Marc 16,3), résonne aujourd’hui avec une actualité troublante pour les Congolais. Car en cette année jubilaire 2025, la RDC vit, elle aussi, comme enfermée dans un sépulcre. Un tombeau collectif dont la pierre n’est pas celle d’un rocher, mais bien celle d’un lourd fardeau : la guerre, la haine, la division, l’insécurité.

Mgr Donatien Nshole, dans son message pascal du 19 avril 2025, invite à une profonde méditation :

« Comme les femmes de Jérusalem, nous nous demandons : qui roulera pour nous la pierre de la guerre qui nous empêche d’accéder à la paix et au bien-vivre ensemble ? » Cette interpellation est plus qu’un cri de foi ; c’est une exhortation à l’espérance active.

Car ce matin-là, au tombeau, les femmes découvrirent que Dieu avait déjà agi. La pierre avait été roulée. Le Christ était ressuscité. L’impossible était devenu réalité. Ce mystère pascal nous assure qu’aucune pierre n’est trop lourde pour Dieu. Même celle qui pèse sur une nation ensanglantée depuis trois décennies.

Une résurrection nationale est possible

Si Dieu a relevé son Fils du tombeau, il peut aussi faire sortir la RDC de son tombeau de douleur. Le message pascal du Secrétariat Général de la CENCO, par le biais de son Secrétaire Général, n’est pas un discours religieux détaché du réel. C’est un appel à la résurrection d’un peuple. Un appel à enlever nos cœurs de pierre pour bâtir, ensemble, une société de paix, de fraternité, de justice.

Et pour ce faire, une clé nous est proposée : le Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble. Fruit des consultations populaires menées par les Églises catholique et protestante (CENCO-ECC), ce pacte est ce levier que le peuple attendait.

Ce n’est ni un programme politique, ni une utopie spirituelle. C’est une voie de salut pratique, une main tendue vers tous – dirigeants, opposants, communautés locales, jeunesse, société civile et même les groupes armés.

Une pierre roulée par l’engagement collectif

L’appel pascal de Mgr Nshole est clair : « Écoutons nos pères spirituels et engageons-nous avec eux ». Il ne s’agit plus seulement d’attendre que Dieu agisse, mais de répondre à son initiative. Car la résurrection de la RDC, comme celle du Christ, suppose la foi et l’action. Une foi agissante. Une paix construite ensemble.

Les pierres qui enferment la RDC aujourd’hui sont bien réelles : corruption, trahisons politiques, violences sexuelles, déplacements massifs, pauvreté organisée. Mais elles ne sont pas invincibles. Si nous nous laissons saisir par la main du Christ ressuscité, la pierre de la guerre sera roulée, et la RDC ressuscitera.

La lumière d’un tombeau ouvert

La fête de Pâques est une fête de victoire : celle de la vie sur la mort, de la lumière sur les ténèbres. Elle nous rappelle que, même dans les pires impasses, Dieu ouvre une brèche d’espérance.

Comme le tombeau du Christ, celui de la RDC n’est pas notre fin. Une main divine peut en rouler la pierre. Et cette main se tend aujourd’hui à travers l’engagement pour le Pacte Social.

« Ce n’est pas un poisson d’avril. Il est vraiment ressuscité », nous rappelle Mgr Nshole. La résurrection du Congo, elle aussi, est possible. Si chacun accepte de faire sa part.

Joyeuse fête de Pâques à toutes et à tous. Que la grâce du Ressuscité illumine notre nation et nous accorde la paix en abondance.

New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema

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