Kinshasa, 10 mai 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)- Une déclaration apaisante et lucide sur KTO : « Le Seigneur avait déjà choisi son candidat »
Le Cardinal Fridolin Ambongo Besungu, Archevêque métropolitain de Kinshasa, s’est exprimé avec sérénité et satisfaction sur le plateau de KTO, la chaîne catholique émettant depuis Rome, à propos de l’élection du nouveau Pape Léon XIV, 267e successeur de Pierre.
« Il n’y avait pas d’agenda comme on l’entend. Le Seigneur avait déjà choisi son candidat », a-t-il affirmé avec conviction, balayant ainsi les rumeurs et polémiques qui ont circulé à travers certains médias et réseaux sociaux sur une prétendue stratégie autour de son propre nom.
Une Église catholique rassemblée dans la foi et la cohésion
Longtemps présenté comme un « papabile », le Cardinal congolais n’a laissé place à aucun doute sur l’unité spirituelle qui a animé les travaux du conclave :
« Je ne peux pas dire que je suis entré en conclave avec des idées très claires. J’étais même surpris de constater que, malgré cette confusion au départ, on n’a pas mis longtemps pour tomber tous d’accord sur un nom. »
Cette déclaration souligne la cohésion profonde entre les cardinaux, au-delà des origines et des attentes : une Église en prière, à l’écoute de l’Esprit Saint, fidèle à sa mission.
« Nous sommes entrés en conclave de bonne foi. Il n’y avait pas d’agenda », répète-t-il, désamorçant ainsi toute tentative de manipulation ou de division.
L’expérience inédite d’un premier conclave : entre humilité et gravité
Le cardinal congolais, qui participait pour la première fois à un conclave (7-8 mai 2025), a confié en direct sur la chaîne KTO, aux côtés des archevêques de Marseille et du Québec, combien ce moment fut marqué par la solennité et la profondeur spirituelle :
« Avant d’entrer en conclave, je pensais que les cardinaux se parlaient entre eux, qu’ils échangeaient, etc. Mais non. Ce que j’ai découvert, c’est la solennité du moment. On est entré, il y a eu le serment qu’on a prêté. Ensuite, la porte se ferme, mais de façon solennelle. Cela a sonné sur moi : ça y est, les choses sérieuses commencent. Je suis effectivement en conclave. »
Avec émotion, il évoque un moment de grande humilité : « Je me suis vu tout petit devant la gravité de l’événement. »
Et de poursuivre :
« J’étais même surpris de constater que malgré cette confusion au départ, on n’a pas mis longtemps pour tomber tous d’accord sur un homme. »
Le choix de Dieu, au-delà des pronostics humains
En communion avec les autres cardinaux électeurs, Fridolin Ambongo confie que le vote n’a pas été influencé par des calculs, des agendas politiques ou des considérations géographiques :
« Je crois que ça a été vite fait parce que nous sommes tous entrés en conclave de bonne foi. Il n’y avait pas comme on entend dans des films : des agendas, des calculs. Les cardinaux n’étaient pas dans des calculs. Tout de suite, nous avons rejoint ce que le Seigneur nous indiquait comme chemin. »
Quant à l’origine du nouveau pape, Robert Francis Prevost, un Américain, devenu Léon XIV, le cardinal souligne avec lucidité :
« À écouter les réseaux sociaux et les journaux, naturellement ça aurait été impossible ou très difficile que cela arrive. Il y en a même qui disaient que l’heure était venue pour l’Afrique, pour l’Asie… Mais de mon expérience au conclave, c’est que quand les cardinaux se réunissent, toutes ces questions ne se posent pas. »
Pour lui, seule une chose compte :
« le profil des personnes qui sont là, quelle que soit l’origine, quelle que soit la couleur ou la façon d’être. La seule interrogation doit être : est-ce l’homme qu’il faut pour guider le peuple de Dieu au niveau universel ? »
Et il conclut avec assurance : « Et c’est ce qui est arrivé. »
Un pape proche du Congo et des peuples en marge
Âgé de 66 ans, Léon XIV, ancien missionnaire de l’ordre de Saint Augustin, connaît bien la République Démocratique du Congo.
Il y a exercé son ministère pastoral dans les coins les plus reculés, au contact du « Congo profond », ce qui réjouit de nombreux fidèles congolais, convaincus qu’il saura garder une attention particulière sur les réalités du peuple congolais.
C’est d’ailleurs le vœu exprimé par Mgr Donatien Nshole, Secrétaire général de la CENCO, qui appelle le nouveau pontife à faire de la paix en RDC une priorité permanente de son pontificat. Une attente partagée par des millions de Congolais meurtris par des décennies de violence, mais toujours debout dans la foi.
Léon XIV, une continuité réformiste et une vision de résistance
Succédant au pape François, Léon XIV incarne une Église active, réformatrice, proche des périphéries, et décidée à relever les grands défis de notre époque. Une Église « debout », selon ses propres termes, qui ne capitule pas.
Le soutien du Cardinal Ambongo vient ainsi renforcer la légitimité spirituelle et institutionnelle du nouveau souverain pontife, tout en envoyant un message clair : l’Église catholique est unie, fidèle à sa mission, et à l’écoute des peuples en quête de justice, de paix et de dignité.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema Amizia