Publireportage de Bertin Kangamotema Amizia ( New-messager-de-la-paix.net)
Kinshasa, 19 juin 2025 —( New-messager-de-la-paix.net)- Clôturant ce jeudi, l’atelier de formation des journalistes organisé les 18 et 19 juin par l’UNESCO et la MONUSCO sur le thème « Journalistes pour la cohésion nationale et la lutte contre la désinformation à l’ère du numérique », le Secrétaire Général à la Communication et Médias, Cleophas If MALABA Munyanji a livré un discours empreint de vérité, d’espérance et d’engagement patriotique, appelant les professionnels des médias congolais à devenir les piliers d’un journalisme de paix.
Vous êtes les éveilleurs de conscience, les artisans de l’unité nationale
Dans une allocution solennelle et intégrale prononcée devant les représentants de l’UNESCO, de la MONUSCO, du Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme et de plusieurs organisations de journalistes (MILRDC, REMAC, UCOFEM, RSSG, RCO), le Secrétaire Général a salué l’engagement des partenaires techniques et financiers tout en mettant en exergue la portée stratégique de cette formation.
« Nous avons semé ensemble les graines d’un journalisme plus responsable, plus engagé et résolument tourné vers la paix », a-t-il déclaré avec conviction.
Contre la haine et l’intox : un appel à la conscience journalistique
Dans un contexte national marqué par la guerre de l’information et la manipulation numérique, le message du Secrétaire Général a été clair :
« Cet atelier n’a pas été une simple série d’exposés. Il a été un espace de réflexion profonde, de formation technique, mais aussi de prise de conscience collective. »
Reconnaissant le rôle déterminant des journalistes dans la construction du vivre-ensemble, il a martelé :
« Vous êtes les bâtisseurs de l’opinion publique. À travers vos plumes, vos voix, vos caméras et vos publications en ligne, vous façonnez l’image que les citoyens se font de la réalité. »
Défendre la vérité, déconstruire la haine
Dans un ton exhortatif, le Secrétaire Général a lancé un vibrant appel aux professionnels des médias :
« Votre plume devra éclairer et non attiser la haine ; votre micro devra apaiser, et non diviser ; vos images devront rassembler, et non fracturer les communautés. »
Il les a également encouragés à devenir les premiers remparts contre la désinformation, en utilisant les outils appris pour :
* détecter les fausses nouvelles,
* déconstruire les discours mensongers,
et promouvoir la cohésion nationale.
Un engagement au service de la République
« Notre beau et cher pays, la République Démocratique du Congo, traverse depuis des années une guerre médiatique sournoise, où la manipulation de l’information est devenue une arme redoutable », a-t-il soutenu
C’est en ces termes graves mais lucides que le Secrétaire Général a défini les défis actuels de la communication en RDC. Il a conclu avec confiance :
« Nous croyons en vous. Nous comptons sur vous. Que votre engagement soit le socle d’un journalisme de paix, d’un journalisme d’unité, et d’un journalisme d’engagement contre la désinformation numérique ! »
Le Représentant de l’UNESCO appelle à construisons ensemble, un avenir où les mots unissent
Dans ce même cadre de la Journée internationale de lutte contre les discours de haine à l’ère du numérique, le Dr. Isaias Barreto da Rosa, Représentant de l’UNESCO en RDC, a prononcé à la clôture ce jeudi, un discours marquant qui réaffirme l’engagement de l’Organisation aux côtés des médias pour construire un Congo apaisé.
Une prise de conscience collective face aux dangers du discours de haine et de la désinformation
« C’est avec un sentiment de satisfaction et d’espoir que je prends la parole ce jour pour clôturer les activités de célébration de la Journée Internationale de lutte contre le discours de haine, ainsi que la formation des journalistes sur la cohésion sociale et la lutte contre la désinformation à l’ère du numérique », a déclaré Dr. Isaias Barreto da Rosa dans son allocution.
Il a salué des échanges riches, des apprentissages concrets et une prise de conscience collective du rôle des professionnels des médias face aux menaces croissantes de la haine numérique.
Le discours de haine, a-t-il rappelé, « est une menace directe pour la paix, la dignité humaine et le vivre-ensemble. Il alimente les divisions, attise les conflits et fragilise nos sociétés. »
Un appel fort à un journalisme éthique, responsable et constructif
Revenant sur la Charte des médias congolais contre le discours de haine, approuvée en 2023, le Représentant de l’UNESCO a souligné son importance comme engagement moral et professionnel :
« Elle rappelle que les journalistes ont la responsabilité de ne pas laisser passer le discours de haine dans leurs médias. Cette charte n’est pas qu’un texte : c’est un engagement que nous devons honorer au quotidien. »
Il a aussi insisté sur la nécessité d’un journalisme de paix :
« Un journalisme qui privilégie la vérification des faits (fact-checking), combat les rumeurs et promeut des récits inclusifs. »
Langues nationales, fact-checking et cohésion sociale à l’ère du numérique
À l’ère où l’information circule à grande vitesse, la vigilance s’impose :
« Le fact-checking n’est pas une option, mais une nécessité. Les journalistes doivent être des remparts contre la désinformation. »
Dr. Barreto da Rosa a aussi mis en lumière la valeur stratégique des langues nationales dans la lutte contre la haine :
« En utilisant les langues locales, les médias peuvent toucher un public plus large, renforcer le sentiment d’appartenance et diffuser des messages qui rassemblent. »
L’UNESCO réaffirme son engagement : des médias au service de la paix et de la vérité
« Ensemble, construisons un avenir où les mots unissent, plutôt qu’ils ne divisent. »
Il a remercié les journalistes formés, partenaires institutionnels et les collègues du Système des Nations Unies, en réitérant trois axes majeurs de l’engagement de l’UNESCO en RDC :
Défendre la liberté d’expression, sans qu’elle ne devienne un instrument de haine.
Lutter contre la désinformation, en faisant des médias un pilier de la vérité et de la cohésion sociale.
Soutenir les initiatives citoyennes, telles que la campagne « Mieux vivre ensemble », qui promeut le respect mutuel et le dialogue.
Vers une nouvelle génération de journalistes ambassadeurs de la paix
Le Dr. Barreto da Rosa a conclu en félicitant les journalistes formés :
« Vous êtes désormais des acteurs clés de ce combat. Que les connaissances acquises lors de cette formation se traduisent en actions concrètes sur le terrain. »
Contre la haine et la désinformation : Le Professeur Adélard OBUL Okwess appelle les journalistes à s’approprier la Charte des Médias en ligne de la RDC
Abordant la série de deux interventions prévues pour cette deuxième journée de l’atelier, le Professeur Adélard OBUL Okwess a livré une communication percutante sur la Charte des médias d’information en ligne de la RDC (MILRDC), un outil stratégique adopté pour renforcer la responsabilité éthique des journalistes à l’ère numérique.
Une charte pour un journalisme éthique et responsable en ligne
Dans un contexte politique et social souvent fragilisé par la désinformation et les discours incendiaires, notamment en période électorale, le Professeur OBUL Okwess a souligné l’importance capitale d’un engagement collectif des professionnels des médias autour des valeurs de vérité, de paix et de respect de la dignité humaine.
« Un mot mal placé, une rumeur relayée sans vérification ou une opinion biaisée peut embraser une communauté entière. La presse, surtout en ligne, doit redevenir un rempart éthique contre les dérives dangereuses du numérique », a-t-il martelé devant un parterre de journalistes venus de divers médias.
Les 5 piliers fondamentaux de la charte MILRDC
Le Professeur OBUL Okwess a détaillé les grands axes de la Charte des Médias d’Information en Ligne, qui engage ses signataires à :
1. Vérifier rigoureusement les sources avant publication ;
2. Éviter la diffusion de contenus haineux ou discriminatoires ;
3. Favoriser un débat public sain, pluraliste et respectueux ;
4. Assurer la transparence dans le traitement de l’information ;
5. Redoubler de vigilance durant les périodes électorales, propices aux manipulations.
Objectifs clairs, engagement solennel
La charte adoptée par les membres de MILRDC et soutenue par diverses organisations professionnelles, vise à :
* Réduire la propagation des discours haineux et des fausses informations ;
* Protéger la cohésion sociale et les principes démocratiques ;
* Restaurer la confiance du public envers les médias numériques ;
* Défendre la dignité humaine contre toute forme de stigmatisation.
« Le journaliste congolais ne peut pas être complice, par négligence ou par calcul, de la banalisation de la haine. Son rôle est de construire, d’éclairer, d’apaiser », a insisté le professeur OBUL, rappelant l’article 5 du Code de déontologie journalistique.
Tolérance zéro face aux marchands de haine
La charte MILRDC va plus loin en fixant 10 engagements concrets que chaque média membre doit respecter scrupuleusement :
1. Bannir tout propos haineux sur ses plateformes ;
2. Écarter les incitations à la haine raciale, religieuse, tribale, etc. ;
3. Modérer activement les contenus publiés ;
4. Respecter la vie privée et la dignité humaine ;
5. Rejeter tout message xénophobe ou misogyne ;
6. Promouvoir la paix, la stabilité et la cohésion nationale ;
7. Dénoncer publiquement tout contenu haineux
8. Encourager le signalement citoyen des propos illicites ;
9. Ne pas offrir de tribune aux propagateurs de haine ;
10. Appliquer une politique de tolérance zéro.
Un appel à la vigilance collective
Le Professeur OBUL Okwess a exhorté les journalistes à devenir des veilleurs du web, des agents de vigilance et de cohésion. Il a également appelé à une collaboration renforcée entre les rédactions, les organisations de la société civile et les institutions publiques pour faire front commun contre les dérives numériques.
« Ce combat ne se gagne pas seul. Il se gagne en réseau, avec des médias debout, formés, engagés, crédibles », a-t-il conclu.
Un signal fort pour les médias congolais
À l’heure où les plateformes numériques deviennent des champs de bataille idéologiques, cette charte constitue un garde-fou essentiel. Elle recentre le rôle du journaliste congolais sur sa mission première : informer sans nuire, éclairer sans manipuler, rassembler sans diviser.
En adoptant la Charte MILRDC, les médias d’information en ligne prennent une position claire : Non à la haine, Oui à la vérité. C’est une révolution silencieuse, mais décisive, pour bâtir un Congo apaisé, informé et digne.
Lutte contre les infox : les techniques de fact-checking au cœur de la formation des journalistes à Kinshasa
Lors de la 2e journée de formation sur la cohésion nationale, l’experte Evodie Koyeni a partagé avec brio les techniques clés de fact-checking pour armer les journalistes face aux infox, deepfakes et autres formes de désinformation.
En effet, à l’occasion de la deuxième journée de l’atelier de formation des journalistes sur la cohésion nationale et la lutte contre les discours de haine, un focus particulier a été mis sur les techniques professionnelles de fact-checking, à la grande satisfaction des participants.
C’est Madame Évodie Koyeni, journaliste fact-checker, formatrice chez Kinshasa New Lab (société éditrice d’Actualité.cd), consultante en communication SBC pour l’UNICEF, Women Leader, activiste des droits des femmes et veilleuse du web dans le programme Jeunes Filles Plus, qui a assuré cette session d’expertise très attendue.
Comprendre les infox et leurs variantes
Mme Koyeni a tout d’abord rappelé les définitions fondamentales dans la lutte contre le désordre informationnel :
Infox : contraction d’information et intoxication, équivalent francophone du terme fake news.
Désinformation : diffusion volontaire d’une fausse information pour tromper.
Mésinformation : partage involontaire d’une fausse information.
Malinformation : diffusion délibérée d’une vraie information dans l’intention de nuire.
Deepfake (ou hypertrucage) : contenus truqués générés par intelligence artificielle (vidéos, audios, images), conçus pour manipuler.
Des méthodes rigoureuses pour vérifier l’information
La formatrice a insisté sur des règles professionnelles strictes pour produire un bon fact-check :
1. Toujours utiliser des sources primaires.
2. Aucune source anonyme.
3. Apporter des preuves irréfutables.
4. Remonter systématiquement à l’origine de l’information.
Elle a détaillé plusieurs méthodes pratiques d’investigation :
* Observer attentivement la publication et les commentaires.
* Contacter l’auteur ou les parties concernées pour obtenir des preuves.
* Vérifier la cohérence des dates, lieux, citations.
* Recourir à des personnes ressources compétentes ou à des institutions crédibles.
Outils numériques de vérification recommandés
Les participants ont également été initiés à des outils performants de vérification d’images, vidéos et métadonnées :
* Google Lens / Reverse Image
*Yandex, TinEye, Bing image search,Fake Image Detector, Hive Moderation
Recherche avancée avec les opérateurs : “ ”, site:, filetype: Reconnaître une source peu fiable : les signaux d’alerte
L’experte a rappelé plusieurs signes permettant d’identifier une source douteuse :
* Identité inconnue ou pseudonyme.
* Réputation entachée par des publications erronées.
* Absence de preuves solides.
* Utilisation de faux experts.
* Contenu incohérent ou contradictoire avec les faits établis.
Cette session a été saluée pour sa pertinence, sa pédagogie et sa richesse technique. Dans un contexte congolais marqué par la propagation rapide des infox, cette formation représente un outil stratégique pour doter les professionnels des médias d’armes éthiques et technologiques afin de préserver la vérité, la paix et la cohésion nationale.
Livrant ses impressions au terme de l’atelier, l’abbé Guy Masieta, Secrétaire exécutif de la Commission Épiscopale de la Communication Sociale ( CECOS/CENCO), participant aux travaux s’est réjouit de cette activité qui » nous a permis de nous outiller » .
il a déploré la faible participation des journalistes des provinces due aux aléas techniques tout en promettant d’envisager des formations similaires en faveur des confrères de l’arrière pays pour se mettre au même diapason que ceux de Kinshasa.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema Amizia
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