Kinshasa, 8 mars 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)–
En cette Journée internationale des droits des femmes, le Symposium des Conférences Épiscopales d’Afrique et Madagascar (SCEAM), à travers son président, le Cardinal Fridolin Ambongo, archevêque métropolitain de Kinshasa, adresse un message fort et inspirant. Il appelle à la reconnaissance, au respect et à l’autonomisation des femmes sur tout le continent africain, particulièrement dans les régions éprouvées par les conflits armés.
Sous le thème « Pour TOUTES les femmes et les filles : droits, égalité et autonomisation », ce message résonne profondément à l’heure où des millions de femmes et de filles en Afrique sont victimes de violences, de discriminations et d’exclusions, exacerbées par les conflits armés et les crises humanitaires.
Les femmes, piliers des communautés malgré les épreuves
Les femmes africaines sont l’épine dorsale des familles et des sociétés : mères, éducatrices, soignantes, artisanes de paix et bâtisseuses d’avenir. Elles incarnent la résilience, la sagesse et l’amour, mais elles continuent de faire face à des défis majeurs.
Dans les zones en proie aux conflits, elles subissent de plein fouet les atrocités des groupes armés : violences sexuelles, déplacements forcés, exploitation et marginalisation. Leur accès à l’éducation, aux soins de santé, à la justice et aux opportunités économiques est sévèrement limité, freinant leur autonomisation et leur participation à la reconstruction de leurs pays.
Le Cardinal Ambongo rappelle que l’égalité et la dignité des femmes sont des droits fondamentaux, voulus par Dieu, et que la société doit s’engager résolument pour leur garantir justice, protection et respect.
Un appel à la justice et à l’autonomisation des femmes
Face à ces défis, l’Église catholique exhorte les dirigeants, les communautés et chaque citoyen à s’unir pour défendre les droits des femmes et leur dignité inaliénable. Il ne suffit pas de reconnaître leur rôle crucial : il est urgent de briser les stéréotypes, d’éliminer les violences basées sur le genre et de garantir aux femmes l’accès aux ressources et aux décisions qui impactent leur vie.
Le Cardinal Fridolin Ambongo cite le Pape François dans l’encyclique Fratelli tutti :
« L’organisation des sociétés dans le monde entier est loin de refléter clairement le fait que les femmes ont exactement la même dignité et les mêmes droits que les hommes. »
Et d’ajouter:
« Doublement pauvres sont les femmes qui souffrent des situations d’exclusion, de maltraitance et de violence, parce que, souvent, elles se trouvent avec de plus faibles possibilités de défendre leurs droits. » (Fratelli tutti, 3 octobre 2020, n° 23)
Dans ce contexte, le SCEAM invite à un engagement concret pour l’autonomisation des femmes, à travers :
* La protection des femmes victimes de violences et la poursuite des auteurs de ces crimes.
* L’accès à l’éducation et à la formation pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la société.
* Le soutien à leur leadership dans les sphères politiques, économiques et religieuses.
* L’élimination des discriminations systémiques qui entravent leur épanouissement.
Une invitation à l’espérance et à l’action en cette Année Sainte 2025
Cette année, le Pape François a proclamé l’Année Sainte 2025 sous le thème « Pèlerins de l’espérance ». À cette occasion, le SCEAM appelle les chrétiens à être des porteurs d’espérance pour toutes les femmes et les filles, en traduisant leur foi en actions concrètes pour la justice et l’égalité.
Alors que le monde traverse des crises profondes, notamment en Afrique, cette Journée internationale des femmes et la période du Carême sont une opportunité pour renouveler notre engagement envers la dignité humaine.
Le Cardinal Ambongo adresse un message d’encouragement aux femmes d’Afrique :
« Chères sœurs, vos voix comptent, vos rêves sont valables et vos contributions sont essentielles à la transformation de nos sociétés. »
Il les invite à s’inspirer de la Vierge Marie, modèle de foi, de courage et de résilience, pour persévérer malgré les épreuves et œuvrer à la construction d’un monde plus juste et plus pacifique.
Un engagement pour un avenir où les femmes vivent en paix et en dignité
En cette Journée internationale des femmes, l’Église catholique en Afrique appelle à une mobilisation collective pour mettre fin aux violences, aux injustices et aux inégalités qui brisent la vie de millions de femmes.
Dans un monde marqué par tant de souffrances, chaque geste en faveur de la dignité des femmes est une semence d’espérance et de paix.
« Ensemble, faisons tomber les barrières et construisons une société où chaque femme et chaque fille peut s’épanouir librement et dignement. »
New-messager-de-la-paix.net/Anne Raïssa Kangamotema
