Kinshasa, 12 mai 2025 —( New-messager-de-la-paix.net )- À l’occasion de la Journée internationale de l’infirmière, célébrée ce 12 mai à travers le monde, Madame Anne Raïssa Kangamotema, Directrice de Nursing du Centre de Santé de Référence (CSR) Kimbondo Antenne, lance un vibrant plaidoyer pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des infirmiers et infirmières en République Démocratique du Congo.
Un métier de sacrifices, peu reconnu, souvent non rémunéré
Dans son message , Mme Kangamotema déplore le fait que beaucoup d’infirmiers congolais, bien que hautement dévoués, travaillent depuis des années sans aucune rémunération, faute de mécanisation par l’administration publique. Un fait alarmant qui mine la dignité d’un métier pourtant central dans le système de santé.
« L’infirmier est un métier dur, fait de sacrifices et d’amour, mais très peu reconnu. Je suis moi-même infirmière non mécanisée, et je sais combien c’est difficile de donner sans rien recevoir en retour », témoigne-t-elle avec émotion.
Hommage spécial aux infirmiers de l’Est de la RDC
La Directrice de Nursing du CSR Kimbondo Antenne adresse une pensée particulière aux infirmiers de l’Est du pays, confrontés quotidiennement à l’insécurité, au manque de ressources, et parfois à la mort.
« Je suis de cœur avec tous les collègues infirmiers de l’Est qui travaillent dans des conditions inhumaines, et certains ont même payé de leur vie leur engagement pour soigner. Nous disons fermement NON à la guerre », déclare-t-elle avec force.
L’infirmier : pilier silencieux de la santé et de la dignité humaine
Pour Anne Raïssa Kangamotema, l’infirmier est bien plus qu’un soignant :
« L’infirmier est la conscience de l’inconscient, la jambe de l’amputé, les yeux de l’aveugle, le moyen de locomotion du nouveau-né, une voix pour ceux qui ne peuvent parler, un savoir et une confiance pour la jeune maman. »
Et d’ajouter;
» l’excellence des soins est la raison d’être de la profession infirmière et reflète l’importance accordée à la vie humaine. Elle vise le bien-être et la sécurité des personnes de tout âge, à toutes les étapes de leur vie et constitue le but ultime de la profession infirmière. »
Un appel à la reconnaissance et à la mécanisation
En cette journée symbolique, elle lance un appel aux autorités congolaises, pour une mécanisation urgente des infirmiers non pris en charge, condition sine qua non pour bâtir un système de santé solide, équitable et humain.
« Bonne fête à nous, que vivent les infirmiers du monde entier, du Congo, et particulièrement ceux du CSR Kimbondo Antenne ! » conclut-elle.
New-messager-de-la-paix.net/Dieudonné Ngay-Ngay
