Justice Congolaise : accusations de falsification du Rapport des États Généraux.

Les États généraux de la justice, récemment clôturés à Kinshasa, continuent d’alimenter une vive polémique. Accusée de falsification des résolutions adoptées en plénière, l’équipe en charge de la rédaction du rapport final fait désormais face à une plainte déposée par plusieurs syndicats de magistrats.

C’est ce que révèle une publication de infos27 exploitée ce même vendredi 22 novembre 2024 par New-messager-de-la-paix.net.

Une plainte pour falsification déposée par les magistrats

Vendredi 22 novembre 2024, une étape décisive a été franchie dans le cadre des tensions post-États généraux. Les syndicats de magistrats JUSI, SYNAMAC, SYMCO et SYNCHREMAC se sont réunis pour déposer une plainte officielle auprès du parquet général près la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, souligne la source.

Selon Gaël Yimbi Wete, porte-parole des syndicats, cette démarche vise à rétablir la vérité et à dénoncer une falsification présumée du rapport final.

« Le document présenté lors de la clôture ne reflète pas fidèlement les résolutions adoptées en plénière. Ce constat unanime, acté le 19 novembre, nous a poussés à agir dans le cadre de la loi », a-t-il déclaré.

La plainte cible directement Me Kilolo et l’équipe de rédaction du rapport final, tout en épargnant les autorités politiques, dont le ministre de la Justice.

« Il est essentiel de séparer les responsabilités. Cette action vise exclusivement les rédacteurs », a précisé M. Yimbi Wete.

Un acte de foi envers l’État de droit

Les syndicats des magistrats affirment leur confiance dans le système judiciaire congolais. Ils soulignent que cette initiative s’inscrit dans un esprit de renforcement de l’État de droit et de lutte contre les ingérences politiques.

« Nous croyons fermement en une justice indépendante. Ce dossier est désormais entre les mains du Procureur général, et nous espérons que la vérité éclatera sans aucune pression extérieure », a déclaré le porte-parole.

Cette position reflète l’engagement des magistrats à maintenir la justice comme pilier fondamental de la République, en écho aux promesses répétées du Chef de l’État.

Un enjeu majeur pour la crédibilité des réformes judiciaires

Les États généraux, censés marquer une nouvelle ère pour la justice congolaise, risquent de perdre en crédibilité face à ces allégations. Dès les travaux en ateliers, des voix s’étaient élevées pour dénoncer un risque de manipulation des recommandations.

Ces préoccupations, désormais confirmées par une plainte formelle, posent des questions fondamentales sur la transparence et l’intégrité des assises. Si les accusations de falsification sont avérées, elles appelleront des sanctions exemplaires pour restaurer la confiance du public et des professionnels.

Une opportunité pour redresser la justice congolaise

Cette affaire intervient dans un contexte où la justice congolaise est régulièrement critiquée pour son manque d’efficacité et son exposition à des influences externes. La lumière qui sera faite sur ce dossier pourrait être déterminante pour l’avenir du système judiciaire.

Les syndicats des magistrats espèrent que cette action renforcera les mécanismes de transparence et garantira le respect des principes adoptés lors des assises.

« La justice doit être le moteur du changement. Ce dossier sera un test pour notre capacité à protéger l’intégrité des réformes », a conclu M. Yimbi Wete.

L’heure de vérité pour les États généraux de la justice

Alors que ce processus visait à redynamiser le système judiciaire congolais, cette plainte pourrait marquer un tournant décisif. La justice congolaise, appelée à se réformer en profondeur, se retrouve face à un défi majeur : prouver son indépendance et son efficacité pour regagner la confiance des citoyens.

L’issue de cette affaire sera scrutée de près par les observateurs nationaux et internationaux, dans l’attente d’une décision qui définira l’avenir de l’État de droit en République démocratique du Congo.

New-messager-de-la-paix.net

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