Lundi 9 décembre 2024, à la Cité de l’Union africaine, une rencontre décisive pour l’avenir de la RDC s’est tenue entre le président Félix Tshisekedi et l’honorable Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale.
Lors de cette audience qualifiée de « riche et fructueuse », les deux leaders ont échangé sur les grandes questions nationales, notamment la réforme constitutionnelle, le bien-être des citoyens, la paix et la sécurité.
Une réforme constitutionnelle au centre du débat public
Vital Kamerhe a affirmé que la révision de la Constitution ne devait pas être perçue comme un sujet tabou.
« La réforme constitutionnelle est prévue dans notre Constitution. L’article 218 en précise les modalités et les acteurs autorisés à initier ce processus : le président, le gouvernement en conseil des ministres, chacune des chambres du Parlement, ou encore une pétition signée par 100 000 citoyens », a-t-il rappelé.
Pour Kamerhe, tout débat autour de cette réforme doit s’inscrire dans un cadre légal et transparent.
« Nous sommes dans le respect de la légalité constitutionnelle. Il n’y a aucune raison de craindre un débat ouvert et constructif sur ce sujet », a-t-il insisté.
Une commission inclusive en préparation
Lors de cet entretien, le président Tshisekedi a exprimé son souhait de constituer une commission multidisciplinaire pour étudier les contours de cette réforme.
Cette instance rassemblera des représentants de toutes les forces politiques et sociales du pays, sans distinction de majorité ou d’opposition.
« Cette commission sera le reflet de la diversité et des aspirations de notre nation. Elle permettra d’écouter toutes les voix et d’assurer un processus participatif et inclusif », a précisé Vital Kamerhe.
Cette démarche vise à apaiser les tensions et à garantir une large consultation de toutes les parties prenantes.
Un appel au dialogue face aux divisions
Alors que le débat sur la réforme constitutionnelle divise la classe politique et la société civile, Kamerhe a appelé au calme et à la sérénité.
« Nous devons éviter de polariser davantage notre société. Ce débat doit être un moment de réflexion collective, où chaque citoyen et chaque acteur politique peut contribuer dans le respect des institutions et des valeurs démocratiques. »
Cependant, des figures majeures de l’opposition, telles que Moïse Katumbi et Martin Fayulu, ont exprimé leur désaccord avec cette initiative, qu’ils perçoivent comme une tentative de manipulation des institutions démocratiques.
Malgré ces critiques, Vital Kamerhe reste optimiste et prône un dialogue constructif.
« Il est naturel que certains expriment leurs inquiétudes. L’essentiel est de garantir que ce processus respecte nos lois et soit porté par une volonté collective de construire un avenir meilleur pour notre pays. »
Un projet au service des aspirations populaires
Le parti au pouvoir, l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), défend cette réforme comme une réponse aux attentes et aux aspirations profondes du peuple congolais. « Cette révision est une opportunité pour moderniser notre cadre institutionnel et renforcer la stabilité de notre pays », affirme un cadre de l’UDPS.
En conclusion, le président de l’Assemblée nationale a réitéré son engagement en faveur d’un processus inclusif.
« La République démocratique du Congo a besoin d’unité et de consensus. Réfléchir ensemble à notre avenir est une nécessité. Nous devons éviter les raccourcis et privilégier un débat où chaque voix compte. »
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
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