Tshikapa, Kasaï, 24 février 2025 ( New-messager-de-la-paix.net) –
Plus de deux mois après l’effondrement d’un tronçon stratégique reliant Tshikapa à Kamonia, aucune intervention significative n’a été engagée par les autorités provinciales pour remédier à cette catastrophe naturelle. Cette situation suscite une vive inquiétude au sein de la société civile locale, qui alerte sur les conséquences économiques et sociales dramatiques pour la population.
Une route essentielle coupée, des habitants abandonnés à leur sort
La catastrophe environnementale qui a frappé la commune rurale de Kamonia, chef-lieu du territoire de Tshikapa, a causé l’effondrement d’un axe routier vital.
Plusieurs habitations ont été englouties par un profond ravin, rendant le transport des marchandises quasi impossible. Les acteurs de la société civile dénoncent le silence prolongé du gouvernement provincial face à cette crise qui affecte directement l’économie locale et les conditions de vie des habitants.
Dans une déclaration à la presse ce lundi, Clément Yawudiko, cadre de la société civile, s’est indigné de l’inaction des autorités malgré l’urgence de la situation.
« Depuis l’effondrement de cette route, aucune mesure palliative n’a été prise par la province alors que des institutions telles que la DGRAD, la DGI et la DGRKAS continuent de collecter des recettes fiscales. »
Un impact économique et social préoccupant
Kamonia étant une région agricole et commerciale clé pour la province du Kasaï, la coupure de cet axe routier compromet l’acheminement des denrées alimentaires et des marchandises vers Tshikapa.
« Les agriculteurs et opérateurs économiques subissent de lourdes pertes, faute de moyens pour transporter leurs produits vers la ville », a ajouté Clément Yawudiko.
La situation, qui paralyse les échanges économiques, menace à terme la sécurité alimentaire et les conditions de vie des habitants. Face à ce danger imminent, la société civile lance un appel pressant aux autorités provinciales pour une intervention rapide et efficace en faveur de la réhabilitation de la route et de la lutte anti-érosive.
Un appel urgent à l’action pour éviter une crise humanitaire
La société civile exhorte le gouvernement provincial à mettre en place un plan d’urgence pour restaurer cette route essentielle et limiter les effets de l’érosion dans la région. Elle insiste sur la nécessité d’agir rapidement afin d’éviter une aggravation de la crise et des pertes économiques irréversibles.
Située à 75 kilomètres de Tshikapa, Kamonia joue un rôle clé dans l’économie provinciale. Son enclavement prolongé risque de fragiliser encore davantage la province du Kasaï, déjà confrontée à de nombreux défis infrastructurels.
L’heure est donc à l’action : la population attend une réponse immédiate et concrète des autorités.
New-messager-de-la-paix.net/Joseph KAPUKU MUSHILAYI depuis Kananga