Kinshasa, 21 avril 2025 (New-messager-de-la-paix.net)-Depuis le décès du pape François, survenu dans un contexte d’émotion mondiale, l’Église catholique entre dans une période de Sede vacante, une vacance du siège apostolique.
Durant cet intervalle, un homme se tient aux commandes du Vatican : le cardinal Kevin Farrell, camerlingue depuis 2019. Ce poste central, bien que transitoire, revêt une importance capitale dans la gouvernance de l’Église jusqu’à l’élection du 267e pape.
Un pape par intérim… sans le titre
Bien qu’il ne porte pas le titre de « pape », Kevin Farrell en assume une part des fonctions essentielles.
À 77 ans, ce prélat irlandais nommé camerlingue par le pape François est désormais en charge de l’intérim.
Sa mission : gérer les affaires ordinaires du Saint-Siège et assurer la transition jusqu’à la tenue du conclave, prévu entre 15 et 20 jours après le décès du pape.
Chaque jour, jusqu’à l’élection d’un nouveau souverain pontife, il préside les réunions de coordination entre les cardinaux appelées congrégations générales, organise les cérémonies d’inhumation, et prend possession symbolique des résidences papales : le palais apostolique, le Latran, et Castel Gandolfo.
Le camerlingue : garant de la continuité
Le terme « camerlingue » vient de camera en italien, désignant la chambre du pape. Historiquement, ce rôle fut conçu pour gérer les biens du Saint-Siège durant la vacance papale. Mais aujourd’hui, il incarne bien plus : une figure d’unité, de rigueur administrative et de stabilité institutionnelle.
Toutefois, ses pouvoirs sont limités. Le camerlingue ne peut en aucun cas nommer de nouveaux cardinaux ou prendre de décisions engageant durablement l’Église universelle. Son rôle est d’assurer une gestion temporaire, respectueuse des prérogatives pontificales.
Une figure de confiance du pape François
Ordonné prêtre en 1978 après des études à Salamanque et Rome, Kevin Farrell a d’abord exercé au Mexique puis aux États-Unis.
Nommé évêque auxiliaire à Washington par Jean-Paul II, puis évêque de Dallas par Benoît XVI, il devient une figure respectée de la hiérarchie catholique nord-américaine.
En 2016, le pape François le rappelle à Rome et lui confie un poste clé : préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie. Trois ans plus tard, il le nomme camerlingue, manifestant ainsi une confiance appuyée pour gérer l’Église dans une phase aussi délicate.
Vers un nouveau conclave
Dans les jours à venir, c’est Kevin Farrell qui supervisera la mise en bière du pape François et la coordination des cérémonies funèbres. Il convoquera également les réunions qui détermineront la date du conclave. Celui-ci devra élire le nouveau chef spirituel de l’Église catholique, chargé de poursuivre la mission pastorale universelle.
Alors que le monde catholique est suspendu à l’élection du nouveau pape, c’est entre les mains expérimentées du cardinal Farrell que repose, pour un temps, la continuité de la barque de Pierre.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
Tiré de Vatican News