Kinshasa face à la flambée des tarifs du transport en commun : Les fêtes de fin d’année plombées par la spéculation.

À l’approche des fêtes de fin d’année, la population de Kinshasa fait face à une crise majeure dans le secteur du transport en commun. Malgré les mesures annoncées par le ministère de l’Économie nationale pour stabiliser les prix, la réalité sur le terrain est tout autre. Taxis, taxi-bus et moto-taxis imposent des tarifs exorbitants, laissant les habitants dans une détresse économique et sociale sans précédent.

Une flambée incontrôlée des tarifs de transport

Depuis le début du mois de décembre, les tarifs du transport en commun ont connu une hausse vertigineuse. Les courses qui coûtaient autrefois 1 500 FC atteignent désormais 5 000, voire 7 000 FC.

Les conducteurs de taxi-bus et taxi-motos, profitant du manque de régulation effective, imposent leurs propres tarifs en toute impunité.

Les familles kinoises, déjà fragilisées par un pouvoir d’achat en berne, se retrouvent contraintes de choisir entre se déplacer ou assurer leurs besoins essentiels.

Une régulation inefficace face à la spéculation

Malgré la présence de la police et des services du ministère des Transports, aucune mesure concrète n’a été mise en place pour enrayer cette flambée des prix.

L’inaction des autorités laisse planer des doutes sur leur capacité à rétablir l’ordre dans ce secteur vital.

Les bus publics Transco, censés offrir une alternative fiable et abordable, sont souvent absents aux heures de pointe. Pire encore, certains chauffeurs pratiquent des demi-trajets, une pratique illégale mais courante.

Les ménages kinoises lourdement impactés

Cette hausse des tarifs de transport coïncide avec une flambée des prix des produits de première nécessité. En cette période festive, les familles font face à une double peine : des coûts de déplacement exorbitants et une inflation galopante sur les marchés.

Les plus démunis, incapables de payer ces nouveaux tarifs, se voient contraints de parcourir de longues distances à pied, souvent avec des sacs lourds sur la tête. Une situation humiliante qui met en lumière la précarité croissante des habitants de Kinshasa.

La responsabilité du ministère des Transports en question

Le ministère des Transports, sous la direction de Jean-Pierre Bemba Gombo, est pointé du doigt pour son incapacité à instaurer des garde-fous efficaces contre cette anarchie tarifaire. L’absence de mesures concrètes soulève des interrogations sur la volonté réelle des autorités d’intervenir pour protéger les citoyens contre ces abus répétés.

Une économie paralysée par la spéculation

La hausse incontrôlée des tarifs de transport impacte directement l’économie locale. Les commerçants voient leurs ventes chuter, les marchés sont moins fréquentés, et les citoyens préfèrent rester chez eux plutôt que de dépenser des sommes astronomiques en déplacements.

De plus, la promesse du ministre de l’Économie, Daniel Mukoko Samba, de stabiliser les prix des produits essentiels reste lettre morte, alimentant davantage le sentiment d’abandon parmi la population kinoise.

Quelles solutions pour sortir de cette crise ?

* Renforcement de la régulation : Une présence accrue des forces de l’ordre et des contrôleurs sur le terrain pour dissuader les récalcitrants.

* Retour à des tarifs fixes : La publication officielle d’une grille tarifaire transparente et accessible.

* Amélioration du service Transco : Une meilleure gestion des bus publics pour garantir leur disponibilité aux heures de pointe.

* Sanctions contre les spéculateurs : Des mesures fermes contre les chauffeurs et commerçants qui profitent de la situation.

La crise actuelle du transport en commun à Kinshasa reflète une défaillance structurelle qui nécessite une réponse urgente et coordonnée des autorités.

Les habitants de la capitale congolaise ne peuvent plus supporter ces hausses anarchiques qui affectent directement leur quotidien.

Il est impératif que le ministère des Transports et les autorités compétentes prennent des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et garantir un service de transport public accessible et fiable. En cette période festive, la population kinoise mérite mieux que l’indifférence des autorités face à une crise évitable.

New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema 

Partagez l'article via

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *