À l’approche des festivités de fin d’année, la ville-province de Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo, est confrontée à une crise majeure de transport en commun.
Des embouteillages monstres, une hausse incontrôlée des tarifs et une disponibilité réduite des bus transforment chaque trajet en une véritable épreuve pour les Kinois.
Le parcours Kingasani-Bitabe-Bokasa-Zandu, en particulier, est devenu synonyme de souffrance et de danger, comme en témoigne un récent incident impliquant une passagère victime de suffocation.
Une crise accentuée par les festivités de fin d’année
La rareté des transports à Kinshasa atteint son paroxysme à la veille du Nouvel An.
Selon un chauffeur de taxi-bus 207 interrogé par un reporter de New-messager-de-la-paix.net, cette situation découle de plusieurs facteurs :
* L’afflux massif de passagers cherchant à effectuer leurs achats pour les fêtes.
* Les retards de paiement des fonctionnaires, entraînant une ruée soudaine dès que les salaires sont versés.
* Des embouteillages interminables, aggravés par l’état impraticable de certaines routes.
« Les bus font souvent demi-tour avant d’atteindre leur destination, tandis que d’autres augmentent les tarifs, allant jusqu’à 8 000 FC pour un trajet normalement fixé à 3 000 FC » explique-t-il.
Des trajets éprouvants pour les passagers
Sur le tronçon Kingasani-Bitabe-Bokasa-Zandu, les passagers vivent un calvaire quotidien. Le cas d’une femme d’une cinquantaine d’années ayant frôlé l’asphyxie à bord d’un bus 207 illustre parfaitement la gravité de la situation.
Sauvée in extremis grâce à la solidarité des autres passagers, elle a failli perdre la vie en raison de la chaleur suffocante et du manque d’air causés par les embouteillages.
Pire encore, le chauffeur du bus avait envisagé d’abandonner les passagers en plein trajet, faute d’une route praticable.
Témoignages poignants : La détresse des Kinois
Nicole Monga, fonctionnaire d’État, partage son désarroi :
« Je viens de toucher mon salaire aujourd’hui, et je dois impérativement faire des achats pour mes enfants. J’ai dû marcher depuis Matete jusqu’au rond-point Ngaba, faute de bus disponibles. »
Elle ajoute :
« Nous demandons au gouvernement congolais de régulariser les paiements des salaires à l’avenir afin que nous puissions effectuer nos courses dans la sérénité. »
Le rond-point Ngaba : Un carrefour stratégique sous tension
Situé entre les communes de Lemba et Makala, à l’intersection de l’avenue de l’Université et de l’avenue de la Foire, le rond-point Ngaba est devenu un point névralgique du trafic kinois.
Chaque jour, des milliers de personnes tentent d’y trouver un moyen de transport pour rejoindre leurs destinations respectives. Mais face à la rareté des véhicules et à la flambée des prix, beaucoup optent pour de longues marches épuisantes sous un soleil de plomb.
Des solutions urgentes attendues
Face à cette situation critique, les habitants de Kinshasa appellent le gouvernement congolais à :
* Améliorer l’état des infrastructures routières.
* Réguler les tarifs des transports en commun.
* Assurer un paiement régulier et anticipé des salaires des fonctionnaires.
Il est urgent que des mesures concrètes soient prises pour éviter que ce scénario ne se reproduise chaque année à la même période.
La pénurie de transports en commun à Kinshasa est le reflet d’une crise structurelle qui nécessite une intervention rapide et efficace des autorités. Les embouteillages, la hausse des tarifs et le manque de véhicules adéquats mettent quotidiennement en danger des milliers de passagers.
À l’aube d’une nouvelle année, les Kinois espèrent enfin voir des solutions durables à ces problèmes récurrents.
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