Kinshasa paralysée mardi par des inondations : Une pluie révèle les failles de la gestion urbaine.

Une capitale sous l’eau : des quartiers et routes impraticables

Ce mardi 10 décembre 2024, Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, a une fois de plus été submergée par des pluies torrentielles. Les quartiers entiers ainsi que des artères stratégiques comme l’avenue de la Justice, Bokasa, Kabambare et autres, ont été envahis par des eaux dévastatrices, plongeant des milliers d’habitants dans le chaos.

Cette pluie, qui a duré près de quatre heures, a transformé les rues de Kinshasa en véritables torrents, rendant la circulation quasi impossible. Des colonnes des marchands contraints de faire le pied depuis leurs lieux de négoce se sont ajoutés aux embouteillages déjà déplorables.

Les inondations ont non seulement détruit des biens matériels, mais elles ont également exposé les lacunes criantes de la gestion urbaine et de l’entretien des infrastructures de la ville.

Des caniveaux bouchés : des infrastructures inadéquates face à la pluie

L’une des principales causes de ces inondations reste l’incapacité des infrastructures à absorber un volume important d’eau. Les caniveaux, obstrués par des déchets, ont amplifié les dégâts en redirigeant les eaux vers des maisons et des commerces. Quelques habitants de Barumbu et Kinshasa témoignent :

« Nous vivons cette situation chaque saison des pluies. Rien n’a été fait pour déboucher les caniveaux ou pour réhabiliter nos routes, malgré les promesses des autorités. »

Ce problème, bien qu’ancien, semble ignoré par les responsables locaux, laissant les habitants livrés à eux-mêmes face aux aléas climatiques.

Des impacts économiques et sociaux désastreux

Les conséquences de ces inondations vont au-delà des simples dégâts matériels. Des commerces ont été contraints de fermer, des marchandises ont été endommagées, et plusieurs habitants se retrouvent temporairement sans abri.

Un commerçant déplore :

« J’ai perdu toutes mes provisions à cause des eaux qui ont envahi mon magasin. Qui va me rembourser ces pertes ? »

Cette situation souligne également les risques sanitaires croissants, avec des eaux stagnantes favorisant la propagation de maladies hydriques telles que le choléra et la typhoïde.

Une mal gouvernance persistante : où sont les solutions ?

Ces inondations, qui se répètent à chaque saison, révèlent les limites de la gouvernance urbaine à Kinshasa. Malgré les leçons tirées des précédentes intempéries, comme celles d’octobre dernier, aucune mesure concrète n’a été prise pour prévenir ou atténuer les dégâts.

Les habitants, lassés des discours sans action, exigent des solutions durables.

Les experts recommandent :

1. L’élaboration d’un plan de drainage efficace : Un système moderne capable de canaliser les eaux de pluie.

2. L’entretien régulier des caniveaux et des égouts : Des campagnes de nettoyage et de sensibilisation communautaire.

3. Des investissements dans des infrastructures résilientes : La réhabilitation des routes et la construction de bassins de rétention.

4. Une gouvernance participative : Impliquer les communautés dans la gestion des déchets et l’entretien urbain.

Un appel à l’action urgente

Face à ces défis, les autorités de Kinshasa, notamment le gouverneur de la ville, sont appelées à agir immédiatement. Il est impératif d’allouer des budgets spécifiques à la réhabilitation des infrastructures et d’établir un programme de prévention des catastrophes naturelles.

Sans une réponse rapide et efficace, Kinshasa continuera de subir les mêmes désastres saisonniers, mettant en péril ses habitants et freinant son développement.

Les inondations de ce mardi 10 décembre ne sont pas qu’un problème climatique : elles illustrent les conséquences d’une mauvaise gouvernance et d’un manque criant d’investissements dans les infrastructures. La capitale congolaise mérite mieux. L’heure n’est plus aux promesses, mais aux actions concrètes pour éviter que cette histoire ne se répète.

New-messager-de-la-paix.net

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