La Mission de l’Organisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) a condamné « avec la plus grande fermeté », dans un communiqué, l’attaque ayant blessé samedi dernier, huit (8) de ses Casques bleus à Sake (27 Km à l’ouest de Goma), au Nord-Kivu, dans l’est du pays.
« Mme Bintou Keita condamne ,avec la plus grande fermeté, l’attaque contre les Casques bleus survenue ce 16 mars à Sake. Huit casques bleus ont été blessés dont un grièvement. Ils ont été évacués et reçoivent des soins appropriés », a-t-on lu.
« Depuis plusieurs semaines, ces Casques bleus ont été déployés dans le cadre de l’opération Springbok au Nord-Kivu », a précisé le communiqué.
Dans cette partie victime de l’agression rwandaise depuis trois décennies, « la Monusco et les Forces armées de la RDC (FARDC) y mènent des actions conjointes » contre l’armée rwandaise et des terroristes du M23.
La Cheffe de la Monusco Bintou Keita a particulièrement invité « le groupe armé M23 à déposer les armes et à respecter les termes de la Feuille de route de Luanda », a-t-on noté dans le communiqué.
La Mission onusienne en RDC avait lancé le 3 novembre, en collaboration avec les FARDC, l’opération « Springbok », visant à empêcher les rebelles du M23 de s’emparer de Goma, et particulièrement de la cité de Sake, située à 27 Km du chef-lieu de la province du Nord-Kivu.
« Notre objectif principal est d’arrêter toute velléité du M23 d’envahir Sake », avait déclaré le général Otavio Rodrigues de Miranda Filho, commandant de la force onusienne, cité dans les médias internationaux.
Depuis octobre 2023, le M23 et l’armée rwandaise ont relancé l’attaque des positions des forces armées nationales, après six mois de relative accalmie. L’objectif inavoué de ces terroristes est d’encercler la ville de Goma.
Présente en RDC depuis 1999, la force de l’ONU a déjà entamé la première phase de son retrait, voulu par le gouvernement congolais, par le transfert ce mois de mars de sa base de Kamanyola(Sud-Kivu) à la police nationale congolaise.
L’ONU estime à près d’un million, le nombre de déplacés dans le Nord-Kivu du fait de ce conflit.
ACP/ KHM/CL/New-messager-de-la-paix.net