Kinshasa, 29 mars 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)- Maître Aline Kangamotema Nsele, Avocate au Barreau de Kinshasa Matete et fervente défenseure des droits de l’enfant, appelle à une mobilisation nationale et internationale pour leur protection.
Son plaidoyer, exprimé samedi 29 mars 2025, lors d’un week-end de réflexion organisé par le Collectif des ONG et Mouvements de la Jeunesse Féminine (COJEF), insiste sur l’urgence d’une action concrète face aux drames humains que vivent ces enfants.
» Notre réflexion s’inscrit pleinement dans le cadre du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs, qui cherche à proposer des solutions durables aux crises qui affectent la RDC et la région des Grands lacs ».
Contexte et Enjeux de la Crise
Depuis plusieurs décennies, fait savoir Maitre Aline, la RDC est le théâtre de violences armées, notamment dans sa partie orientale. Elle rappelle que l’occupation de vastes territoires par le M23 et l’AFC a engendré un cycle infernal de déplacements forcés, d’exploitation et de souffrance pour les populations civiles, notamment les enfants.
Et d’ajouter;
Parallèlement, à l’ouest du pays, la crise due au phénomène Mobondo plonge également de nombreux jeunes des provinces du Kwango, Mai-Ndombe, Kwilu et Kongo Central dans une insécurité permanente.
Ces conflits internes, souvent exacerbés par des rivalités communautaires et des luttes pour le contrôle des ressources, ont des répercussions dévastatrices sur les enfants congolais.
L’Avocate et defendeure des droits de l’enfant salue le fait que dans le cadre du Pacte Social, les discussions menées par les chefs religieux et politiques cherchent à intégrer ces réalités dans les résolutions des commissions thématiques, afin d’offrir une protection réelle et efficace aux enfants en situation de crise.
Conséquences dramatiques sur les enfants
1. Enrôlement forcé et disparition
Généralement, déplore t-elle, certains groupes armés utilisent en pareilles circonstances les enfants comme soldats, messagers ou porteurs. Leur réintégration est un défi colossal, car ils subissent des traumatismes profonds.
2. Violences physiques et exploitation sexuelle
Pour Maitre Aline, les jeunes filles sont particulièrement vulnérables, souvent victimes d’agressions sexuelles systématiques, avec des conséquences psychologiques et médicales lourdes.
3. Privation de l’accès à l’éducation
Les conflits empêchent des milliers d’enfants d’aller à l’école, compromettant leur avenir et accentuant la vulnérabilité des jeunes générations.
4. Déplacements forcés et familles déchirées
Les guerres font des orphelins et des enfants isolés, à la merci des abus et de la traite humaine.
Un plaidoyer pour une protection renforcée
Maître Aline Kangamotema préconise une approche globale axée sur cinq piliers fondamentaux, alignés avec les objectifs du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble :
1. Renforcement de la protection juridique
Le gouvernement congolais doit appliquer rigoureusement la Convention relative aux droits de l’enfant et les protocoles de la Convention de Genève pour punir les auteurs de violations des droits des enfants.
2. Mécanismes de prévention renforcés
Les campagnes de sensibilisation doivent être intensifiées pour dissuader l’enrôlement des enfants et mobiliser les communautés contre ces pratiques.
3. Centres de réhabilitation et de soutien psychosocial
Il est urgent, note t-elle, de mettre en place des structures d’accueil offrant un suivi médical et psychologique aux enfants rescapés des violences.
4. Accès à l’éducation et réinsertion
Le gouvernement et ses partenaires doivent investir dans l’enseignement en situation de crise, via des écoles mobiles et des plateformes d’apprentissage adaptées.
5. Mobilisation internationale et aide humanitaire
La RDC doit solliciter une assistance accrue des partenaires internationaux pour garantir des conditions de vie décentes aux enfants en zone de conflit.
Un engagement pour un avenir sans guerre
Le plaidoyer de Maître Aline Kangamotema est un appel à l’action immédiate pour que les enfants de RDC cessent d’être des victimes silencieuses des conflits armés.
En s’inscrivant dans l’initiative du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble, ces actions permettront de bâtir un avenir sûr et digne pour les générations futures.
Dans cette dynamique, les résolutions des commissions thématiques prévues par les Églises catholique et protestante devront intégrer des mesures concrètes pour garantir la protection des enfants, condition essentielle à une paix véritable et durable.
Il est urgent d’agir.
La protection des enfants doit être une priorité absolue pour restaurer une paix durable en RDC et dans la région des Grands Lacs.
Le plaidoyer de Maître Aline Kangamotema Nsele est en lien avec l’initiative du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble. Il souligne également l’importance d’inclure ces préoccupations dans les résolutions des commissions thématiques des Églises catholique et protestante.
New-messager-de-la-paix.net/Diego Ngay-Ngay
