L’initiative du Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble en RDC et dans la région des Grands Lacs, portée par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC), continue de rallier un large soutien au sein de la classe politique congolaise. Après des consultations menées à Kinshasa, Goma et Kigali, les chefs religieux ont poursuivi leurs échanges en Europe.
Ce week-end, ils ont rencontré à Bruxelles des opposants de la plateforme Mouvement Radical pour le Changement (MRC) ainsi que Moïse Katumbi et son parti Ensemble pour la République, tous favorables à cette démarche visant à instaurer un dialogue inclusif et une paix durable en RDC.
Une adhésion forte des opposants congolais en Europe
Le samedi 15 février, les évêques de la CENCO et les révérends de l’ECC ont échangé avec des représentants du Mouvement Radical pour le Changement (MRC), une plateforme d’opposants basée en Europe. Cette rencontre visait à sensibiliser cette frange de l’opposition sur l’importance du dialogue comme solution à la crise sécuritaire et politique qui secoue la RDC.
Lors de cette réunion, les opposants ont manifesté leur adhésion totale à l’initiative de la CENCO et de l’ECC, soulignant leur volonté de voir ce dialogue être véritablement inclusif. Dans un cahier de charges remis aux chefs religieux, ils ont formulé plusieurs revendications, notamment :
* La libération des prisonniers politiques, dont Mike Mukebayi et Jacky Ndala.
* L’élargissement du dialogue à toutes les sensibilités politiques et sociales pour garantir son efficacité.
Selon Franck Diongo, président du Parti Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP) et cadre du MRC, cette démarche est une opportunité historique pour résoudre les tensions qui persistent en RDC.
Moïse Katumbi et Ensemble pour la République appuient la démarche
Le dimanche 16 février, c’était au tour de Moïse Katumbi et des cadres de son parti Ensemble pour la République de s’entretenir avec les évêques de la CENCO et les révérends de l’ECC à Bruxelles.
À l’issue de cette rencontre, Salomon Idi Kalonda, sénateur et proche collaborateur de Katumbi, a affirmé que son parti soutenait pleinement cette initiative, qu’il considère comme la seule voie possible pour restaurer l’unité et la paix en RDC.
« Il est possible de redresser la RDC, de lui redonner son unité et ses capacités, de lui permettre de vivre en paix et de restaurer sa fierté. Mais les solutions ne se trouvent pas à l’extérieur. Elles sont en nous, en RDC. C’est pourquoi tous les Congolais, sans exclusive, doivent se mettre autour d’une même table pour se parler. » – Salomon Idi Kalonda.
Un consensus en faveur du dialogue inclusif
Avec ces soutiens majeurs venant de diverses tendances de l’opposition, le Pacte social pour la paix gagne du terrain. Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a salué la volonté commune des acteurs politiques de s’engager dans cette dynamique de concertation. Il a encouragé toutes les parties prenantes à rester attentives aux propositions finales qui émergeront de ces consultations.
Ce consensus progressif autour du dialogue national initié par la CENCO et l’ECC pourrait être une étape clé vers une stabilisation de la situation en RDC, notamment dans l’Est du pays où les violences persistent.
L’évolution de cette initiative sera scrutée de près, alors que les consultations se poursuivent avec d’autres acteurs politiques et de la société civile, en RDC comme à l’étranger.
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Tiré de 7sur 7 et Radiookapi.net