Le chancelier Olaf Scholz veut renforcer les liens économiques avec le continent africain, un marché longtemps ignoré par des entreprises allemandes focalisées sur l’Asie et l’Europe de l’Est.
Le journal « Les Echos » qui livre l’information rappelle qu’en Mai 2023 le chancelier Olaf Scholz atterrit à l’aéroport de Nairobi pour une visite de deux jours au Kenya et en Ethiopie. Pour rallier la capitale, il emprunte une autoroute flambant neuve, qui a réduit le temps de trajet de deux heures à vingt minutes, les jours de gros embouteillages.
Cinq mois plus tard, il est au Nigeria, à Lagos. Dans cette ville de plus de 20 millions d’habitants, le dirigeant traverse la lagune en bateau. Devant lui, la première ligne de métro aérienne de la cité. Conçue pour transporter 250.000 personnes par jour, elle relie le continent au quartier des affaires, sur l’île de Lagos. Un autre chantier chinois.
Les Allemands ont beau aimer être à l’heure, ils sont constamment en retard en Afrique. Pendant longtemps, leurs entreprises ont eu les yeux rivés sur l’Asie et l’Europe de l’Est, leur terrain de jeu naturel.
Le faible niveau d’industrialisation de l’Afrique et le poids limité de la classe moyenne rebutaient les sociétés allemandes.
Dans les années 2010, le continent représentait moins de 1 % des investissements directs à l’étranger selon une étude de la banque publique KfW. Et deux pays absorbaient les trois quarts du montant, l’Afrique du Sud et l’Egypte. Bilan des courses ? En 2022, la Chine contrôlait 30 % du marché africain des machines-outils, loin devant l’Allemagne (10 %).
Changement de cap
Aujourd’hui, Berlin veut changer les choses. Olaf Scholz a effectué trois voyages en Afrique depuis son arrivée à la Chancellerie. Le ministre de l’Economie, Robert Habeck, s’est rendu en Namibie et en Afrique du Sud fin 2022, tandis que le ministre des Finances, Christian Lindner, allait au Mali et au Ghana en février.
Lésé hospitalier.fr/New-messager-de-la-paix.net
