Dans un appel de prévention de santé publique lancé mardi 31 décembre 2024, Alexis Vungu, infirmier titulaire au Centre de Santé d’État de Bibwa, dans la commune de N’sele à Kinshasa, a déconseillé aux femmes de fréquenter les urinoirs publics situés près des poubelles.
Cette mesure vise à éviter le risque de contamination par des microbes et à prévenir les maladies chroniques, notamment les infections urinaires, qui peuvent avoir des conséquences graves pour la santé des femmes.
Les risques des urinoirs publics : Un danger sanitaire pour les femmes.
L’appel lancé par M. Vungu met en lumière un problème majeur de santé publique dans la capitale congolaise.
Selon lui, l’usage des urinoirs publics situés à proximité des poubelles expose les femmes à de graves risques de contamination.
« La fréquentation des urinoirs des poubelles présente de nombreux inconvénients, car les conditions d’hygiène sont loin d’être réunies. Il y a des personnes déjà contaminées qui y fréquentent, laissant des microbes sur place. Lorsque vous y allez pour uriner, vous risquez d’être contaminée », a expliqué Alexis Vungu.
Les urinoirs, souvent mal entretenus, deviennent des lieux propices à la prolifération de microbes. Ces derniers peuvent être responsables de diverses infections urinaires, qui sont non seulement inconfortables, mais peuvent également entraîner des complications graves si elles ne sont pas traitées à temps.
L’Urine : Un canal de contamination potentiel
Un autre aspect abordé par l’infirmier Vungu concerne la conductivité de l’urine. Il a souligné que l’urine, étant un bon conducteur de courant, peut servir de canal pour le transfert de microbes dans l’organisme.
« Lorsque vous urinez dans des urinoirs sales, ces derniers peuvent être un moyen de propagation de microbes. Cela peut entraîner des infections urinaires qui, à long terme, peuvent devenir chroniques et affecter la santé des femmes », a-t-il ajouté.
En outre, l’usage fréquent des urinoirs publics peut aussi être un facteur de diffusion des maladies sexuellement transmissibles (MST), car ces espaces sont souvent utilisés par des personnes de passage et ne sont pas nettoyés régulièrement, augmentant ainsi le risque de contamination.
Des infections urinaires : Un problème de santé courant mais négligé
Les infections urinaires sont un problème de santé couramment rencontré par les femmes. Elles sont souvent liées à des mauvaises pratiques d’hygiène, mais aussi à des facteurs externes tels que la fréquentation d’urinoirs publics insalubres.
Ces infections peuvent entraîner des douleurs sévères, des complications rénales, et dans certains cas, des problèmes de fertilité. En outre, elles peuvent aussi affecter la vie intime des femmes, en provoquant des disputes dans les foyers en raison des origines inconnues des infections.
« Il est essentiel de comprendre que ces infections urinaires peuvent être évitées en adoptant des comportements d’hygiène adéquats. Il est donc impératif de s’abstenir d’utiliser les urinoirs publics qui sont souvent très sales », a insisté M. Vungu.
Une précaution à appliquer aussi pour les hommes
Bien que l’appel de M. Vungu soit principalement adressé aux femmes, il a également insisté sur le fait que les hommes sont aussi concernés par ce problème d’hygiène.
« Ce même conseil est important pour les hommes. Il est essentiel de comprendre que la propreté dans les lieux publics est une priorité pour éviter les infections urinaires, qui peuvent affecter tout le monde, sans distinction », a-t-il précisé.
Il est donc crucial que la population congolaise prenne conscience de l’importance de l’hygiène publique et de la prévention des infections urinaires.
Les autorités locales, en collaboration avec les services de santé, devraient intensifier les efforts pour améliorer les conditions sanitaires dans les lieux publics, notamment les urinoirs et toilettes publiques, afin d’éviter toute contamination et de préserver la santé des citoyens.
Vers une meilleure hygiène publique pour la santé des femmes
L’appel lancé par Alexis Vungu souligne l’importance de l’hygiène publique et de la prévention des infections urinaires en République Démocratique du Congo.
Il est essentiel que la population prenne conscience des risques liés à l’utilisation des urinoirs publics mal entretenus et adopte des comportements d’hygiène plus rigoureux.
Les femmes, en particulier, doivent être conscientes des dangers que représentent ces lieux insalubres pour leur santé et leur bien-être. Des efforts accrus doivent être faits pour améliorer les infrastructures sanitaires et garantir un environnement public plus propre et plus sûr.
New-messager-de-la-paix.net/Anne Raïssa Kangamotema
