Kinshasa, 6 juillet 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)– À la veille du match décisif RDC–Sénégal comptant pour la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations féminine, l’avocate au barreau de Kinshasa/Matete, Maître Aline Kangamotema Nsele, également défenseure reconnue des droits de l’enfant et de la jeune fille, Présidente urbaine du COJEF ( Collectif des ONG et Mouvements de la Jeunesse Féminine), dénonce fermement les conditions d’hébergement imposées aux joueuses congolaises par les organisateurs et les autorités hôtes.
Elle appelle à une mobilisation immédiate pour protéger la dignité et l’intégrité morale des Léopards dames, victimes d’une situation inacceptable.
« On ne peut pas banaliser ce type de traitement »
L’alerte a été donnée publiquement par le coach des Léopards dames, Happy Hervé, lors de la conférence de presse d’avant-match :
« Nous sommes arrivés dans un hôtel où il y avait des fumeurs. Nos filles sont logées au même étage que des garçons qui fument. Ce n’est pas acceptable. Nous avons saisi la CAF pour demander un changement d’hôtel. »
Une situation qui a profondément choqué Maître Kangamotema, qui rappelle que :
« Les violences basées sur le genre en milieu sportif ne sont pas toujours physiques ou visibles. Elles peuvent être psychologiques, culturelles ou systémiques. Ce type d’environnement fragilise nos joueuses, les expose à des risques et constitue une forme d’instrumentalisation des jeunes filles. »
Une mise en garde à l’endroit des autorités et de la CAF
Face à cette négligence, l’avocate pointe la responsabilité des organisateurs et des autorités sénégalaises, appelées à offrir des garanties sécuritaires, sanitaires, mais aussi morales et culturelles aux délégations étrangères.
« On ne peut pas, au nom du sport, sacrifier nos valeurs, nos mœurs et notre culture. Il est urgent que notre Ambassade à Dakar intervienne avec fermeté. »
Elle exhorte également Maître Belinda Luntadila Nzuzi, une autre figure influente de la défense des droits des femmes en RDC, à suivre de près cette situation :
Maitre Belinda Luntadila, faut il le rappeler, a été récemment nommée à la tête du Comité de Normalisation- de la FECOFA -Fédération Congolaise de Football Association-,
« Nos joueuses doivent être soutenues, respectées et protégées à chaque étape. Ce sont des ambassadrices de notre pays. Il faut veiller à leur bien-être, avant, pendant et après les matchs. »
Une CAN 2025 à haute tension pour les Léopards dames
Logée dans le groupe A, la RDC affronte tour à tour le Maroc, la Zambie et le Sénégal, trois nations de premier plan dans le football féminin africain.
Forte d’une génération talentueuse emmenée par Merveille Kanjinga du PSG et des joueuses du TP Mazembe, récemment sacrées championnes continentales, la RDC ambitionne une CAN historique.
Mais Maître Aline Kangamotema rappelle que le mental et le respect des droits des sportives sont aussi décisifs que la technique :
« Comment demander l’excellence sur le terrain quand, en coulisse, on néglige les bases du respect humain ? »
Appel à des standards élevés pour les prochaines compétitions
Maître Kangamotema exige que la CAF, les fédérations nationales, les ambassades, les ministères concernés ainsi que les sponsors prennent des mesures concrètes :
* Des protocoles clairs d’hébergement sécurisés pour les joueuses ;
* Une vigilance accrue contre les formes insidieuses de violences basées sur le genre en milieu sportif ;
* Un engagement ferme pour la promotion de l’éthique sportive et des valeurs culturelles africaines.
New-messager-de-la-paix.net/Chris Kuku
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