Sam Nujoma, premier président de la Namibie et figure emblématique de la lutte pour l’indépendance, s’est éteint à l’âge de 95 ans, a annoncé la présidence namibienne dimanche.
L’ancien chef d’État est décédé samedi soir à 23h45 heure locale (21h45 GMT) dans un hôpital de Windhoek, où il était admis pour des soins médicaux, a précisé le président actuel, Nangolo Mbumba.
Un leader historique et un bâtisseur de Nation
Sam Nujoma a marqué l’histoire de son pays en le menant à l’indépendance après une longue période de domination coloniale par l’Allemagne, suivie par l’occupation sud-africaine.
Leader du mouvement indépendantiste et fondateur de la South West Africa People’s Organization (SWAPO) en 1960, il a passé près de 30 ans en exil avant de revenir pour les premières élections démocratiques en 1989. L’année suivante, il devenait le premier président de la Namibie indépendante, fonction qu’il a occupée jusqu’en 2005.
Malgré son retrait du pouvoir, il est resté actif en politique jusqu’en 2007 en tant que président du SWAPO, continuant d’apparaître lors des événements majeurs du parti. Convaincu du potentiel minier de la Namibie, il avait ensuite repris ses études et obtenu une maîtrise en géologie.
Un hommage national et International
Le président Mbumba a salué la mémoire de ce leader visionnaire, rappelant que Nujoma a « héroïquement conduit le peuple namibien à travers les heures les plus sombres de la lutte pour la libération ». Il a annoncé une période de deuil national ainsi que les dispositions pour ses funérailles, qui seront communiquées ultérieurement.
À travers le continent, de nombreux dirigeants ont rendu hommage à cette figure historique. Le président kényan William Ruto a salué « un leader altruiste, courageux et visionnaire », tandis que Netumbo Nandi-Ndaitwah, présidente élue de la Namibie, a souligné son rôle dans la construction d’une nation libre et unie.
Un héritage durable
Sam Nujoma rejoint ainsi les grandes figures de la décolonisation africaine, aux côtés de Nelson Mandela et Kenneth Kaunda. Son engagement indéfectible pour l’émancipation et la stabilité de la Namibie laisse un héritage indélébile, inscrit dans l’histoire du pays et du continent.
Avec sa disparition, la Namibie pleure son « Père de la Nation », mais son œuvre restera une source d’inspiration pour les générations futures.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
Source : Jeune Afrique avec GAF