Nki mbi ya bau salaka? Quel crime ont-ils commis pour être lâchement assassinés?

Kinshasa, 01 Avril 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)- Un hommage aux missionnaires martyrs du Kwilu et un appel à la paix

Le souvenir de la tragédie qui s’est abattue sur les missionnaires oblats de Marie Immaculée en 1964 reste gravé dans la mémoire collective du diocèse d’Idiofa et bien au-delà.

Trois figures missionnaires, les pères Nicolas Hardy, Pierre Laebens et Gérard Defever, furent froidement assassinés lors de la rébellion menée par Pierre Mulele.

Le titre du livre Nki mbi bau salaka? (Quel mal ont-ils commis?) résume en une question poignante l’injustice et la brutalité de ces exécutions sommaires qui ont fauché des vies dédiées à l’évangélisation, à l’éducation et au service des populations locales.

Un témoin lointain de l’horreur et du sacrifice en évoque le souvenir. 

Bienvenu Kipanga Mushila, chauffeur des missionnaires oblats, est l’un des témoins lointains et indirects de ces atrocités. Ayant conduit et accompagné les ingénieurs chargés de la construction des tombes des trois martyrs à Kilembe, il conserve en lui la douleur de cette période sombre.

Il évoque avec émotion et indignation l’assassinat crapuleux de ces hommes d’Église, dont la seule « faute » était d’avoir voulu semer la paix et l’espérance dans une région meurtrie par les conflits par le biais de l’évangélisation.

Le livre qui leur rend hommage n’est pas seulement une commémoration de leur engagement et de leur sacrifice, mais aussi un appel à la conscience collective.

En mettant en lumière ces exactions, Nki mbi bau salaka? nous interpelle sur les violences qui, aujourd’hui encore, continuent de faire couler le sang d’innocents en RDC et dans d’autres parties du monde.

Un crime qui résonne encore aujourd’hui

Si les faits se sont déroulés il y a près de soixante ans, le contexte de la République Démocratique du Congo demeure tristement similaire.

Des religieux, des humanitaires, des journalistes, des défenseurs des droits humains et des civils innocents paient encore aujourd’hui le prix de la violence aveugle. Des groupes armés, souvent instrumentalisés, continuent de semer le chaos, perpétuant une spirale de souffrances et d’injustices.

L’ouvrage rappelle que la paix ne peut être construite sur le sang des martyrs. Il dénonce avec force l’impunité et l’indifférence face à ces crimes barbares, tout en appelant à une prise de conscience et à des actions concrètes pour mettre un terme aux tueries.

Un message d’espoir et un appel à l’action

L’hommage rendu à ces missionnaires est également une invitation à la réconciliation et à la construction d’un avenir meilleur. La RDC, riche de sa diversité culturelle et humaine, ne peut se permettre de continuer à s’autodétruire. Il est temps que les forces vives du pays, les leaders politiques et religieux, les jeunes et la société civile s’unissent pour prôner un message de paix et de cohésion.

L’ouvrage Nki mbi bau salaka? s’inscrit ainsi dans une démarche de mémoire et d’action. En se souvenant de ceux qui sont tombés hier, il rappelle à tous l’urgence de préserver la vie et de bâtir un avenir où la violence ne sera plus une fatalité.

Ne plus jamais oublier, ne plus jamais répéter

En évoquant leur souvenir à travers ce livre, disponible chez les Missionnaires Oblats de Marie Immaculée à Kinshasa Kintambo ou St Eloi à Barumbu, Bienvenu Kipanga Mushila ne se contente pas que de rappeler une page douloureuse de l’histoire. Il lance un cri du cœur pour la justice et la paix. Il nous invite à nous interroger sur les valeurs que nous défendons et sur les actions que nous devons mener pour empêcher que de telles tragédies se reproduisent.

Face à la barbarie et à l’oubli, il est de notre devoir de témoigner, d’enseigner et d’agir. Car comme le proclame le Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC :

« Ensemble, arrêtons tout de suite la guerre, pour commencer—toutes affaires cessantes—à construire le Congo que nous voulons, dans une région des Grands Lacs où règnent la paix et le bien-vivre ensemble. »

New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema 

Ne les oublions jamais. Et que leur sacrifice inspire enfin la fin des massacres et l’émergence d’un Congo pacifié et prospère.

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