La délégation conjointe de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) a rencontré, ce mercredi après-midi, le regroupement politique de l’opposition Sursaut National, réuni autour du député national Delly Sesanga.
L’objectif était de sensibiliser ce groupe politique à l’initiative du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en RDC et dans les Grands Lacs recueillir les avis quant à ce.
Une méthodologie inclusive et participative
Selon Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, cette initiative se distingue des dialogues précédents en mettant au centre les intérêts du peuple congolais plutôt que les agendas politiques.
« Nous devons être capables d’avoir une compréhension commune et un consensus national avant d’aborder la question au niveau régional et international », a-t-il souligné.
L’approche adoptée se veut inclusive et participative, en associant toutes les forces vives de la nation afin de garantir une appropriation populaire du Pacte.
« Nous sommes venus expliquer la méthodologie et recueillir les avis des parties prenantes. Nous avons été édifiés par les amendements et propositions du Sursaut National, qui enrichissent la démarche », a ajouté Mgr Nshole.
Un processus basé sur des garanties solides
L’une des préoccupations majeures soulevées par les participants concerne les garanties de mise en œuvre du Pacte Social. Mgr Nshole a rappelé la nécessité d’éviter les erreurs du passé, citant notamment l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba, dont l’application a été défaillante.
« Nous devons réfléchir sur des garanties nationales solides qui assureront l’effectivité de ce Pacte », a-t-il insisté.
L’ adhésion à l’initiative
Le député Delly Sesanga, membres du Sursaut National, a salué l’initiative des Églises, qu’il considère comme une voie alternative et nécessaire pour résoudre la crise en RDC. Pour lui, la solution ne peut être uniquement militaire : « La voie militaire a montré ses limites. Aujourd’hui, la solution est avant tout politique et diplomatique. Il faut explorer toutes les pistes qui garantissent la paix, la stabilité du pays et l’intégrité de notre territoire ».
Tout en exprimant son soutien au processus, Delly Sesanga a rappelé l’importance de la redevabilité des acteurs politiques et de l’implication du peuple congolais dans cette dynamique. Il a insisté sur la nécessité d’obtenir un consensus national avant de rechercher un appui extérieur.
Vers une appropriation nationale du Pacte Social
Les discussions initiées par la CENCO et l’ECC s’inscrivent dans une démarche de sensibilisation nationale afin que le peuple congolais s’approprie pleinement ce Pacte. L’objectif final est d’instaurer une paix durable fondée sur le dialogue et le respect des engagements pris.
Cette initiative marque une nouvelle approche dans la gestion des crises en RDC, où l’Église joue un rôle clé dans la médiation et l’élaboration d’un cadre de discussion basé sur l’intérêt général.
Avec le soutien d’acteurs politiques comme le Sursaut National, ce processus pourrait aboutir à un consensus fort, préalable nécessaire à toute stabilisation durable du pays.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
Tiré de Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble
