Kinshasa, le 25 juin 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)– Alors que la signature d’un projet d’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda est annoncée pour le 27 juin 2025, sous médiation américaine et observation qatarienne, des voix s’élèvent au sein de la société civile et de la classe politique congolaise.
Dans une déclaration solennelle lue par Jean Bosco Lalo Kpasha, vice-président du Cadre de concertation de la société civile Forces vives, les signataires réaffirment leur adhésion au Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble, porté par la CENCO et l’ECC, et appellent la communauté internationale à reconsidérer les priorités.
Une paix durable exige un processus inclusif, enraciné dans les réalités congolaises
Les signataires soulignent leur soutien aux multiples initiatives de paix, de Nairobi à Doha, en passant par Luanda, Lomé et Washington. Toutefois, ils expriment leur inquiétude face à la multiplication de processus parallèles et peu transparents, qui créent confusion et désillusion au sein de la population congolaise.
Selon eux, la déclaration conjointe du 18 juin 2025, bien qu’encadrée par des partenaires internationaux de poids, n’apporte aucune avancée significative par rapport aux résolutions existantes du Conseil de sécurité de l’ONU, notamment la résolution 2773 du 20 février 2025.
Le processus de Washington jugé opaque, minimaliste et insuffisant
Les acteurs sociaux et politiques congolais dénoncent un processus diplomatique éloigné des causes profondes de la crise qui secoue l’est de la RDC depuis des décennies.
Selon eux, limiter la paix à un simple accord bilatéral RDC-Rwanda, sans traiter les mécanismes de réparation des torts ni la gouvernance des ressources naturelles, constitue un précédent dangereux.
Ils s’interrogent aussi sur la légitimité et la neutralité du médiateur et de l’observateur, dont l’approche serait marquée par des intérêts économiques et géostratégiques, en particulier autour de la gestion des minerais congolais.
La signature d’un tel accord, affirment-ils, pourrait aliéner la souveraineté de la RDC, affaiblir la position de ses institutions et susciter une méfiance accrue du peuple envers les négociations imposées de l’extérieur.
La mauvaise gouvernance et l’impunité, racines internes de la crise
Dans leur déclaration, les signataires refusent toute lecture simpliste de la crise congolaise, réduite à un conflit bilatéral avec le Rwanda. Ils pointent la mauvaise gouvernance, la corruption endémique, la faiblesse de l’autorité de l’État, et la sous-traitance sécuritaire à des groupes armés non étatiques comme causes internes majeures des souffrances du peuple. À leurs yeux, toute solution durable passe d’abord par un examen profond de ces défaillances internes.
Un appel solennel à un dialogue national sous l’égide conjointe de la CENCO et de l’ECC
En conclusion, les signataires exhortent les États-Unis d’Amérique, l’Union européenne, l’Union africaine et tous les partenaires de la RDC à soutenir un dialogue interne inclusif, piloté par la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et l’Église du Christ au Congo (ECC). Ils demandent, en toute responsabilité, la suspension immédiate de la signature de l’accord RDC-Rwanda prévu le 27 juin, dans l’attente d’un consensus national.
« Toute paix durable commence par un dialogue sincère entre les filles et fils de la Nation. Sans cela, aucun accord extérieur ne pourra garantir la stabilité, encore moins la dignité de notre peuple. » – conclut la déclaration
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema Amizia
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