RDC : Un Culte Œcuménique marque le lancement du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble.

Lubumbashi, 20 février 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)

– Dans une atmosphère empreinte de ferveur et d’espérance, la cathédrale Saint Pierre et Paul de Lubumbashi a accueilli ce jeudi 20 février 2025, un Culte Œcuménique historique, marquant le lancement officiel du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble en République Démocratique du Congo (RDC) et dans la région des Grands Lacs et présidé par Mgr Fulgence Muteba Mugalu et Mgr André Bokondoa respectivement Archevêque métropolitain de Lubumbashi et Président de la CENCO d’une part et Président de l’ECC de l’autre.

Cet événement spirituel de grande ampleur a rassemblé plusieurs centaines de fidèles issus des confessions catholique, protestante, méthodiste, kimbanguiste, musulmane et orthodoxe, etc.. ainsi que des leaders religieux et des personnalités engagées pour la paix. Porté par des messages d’unité et de réconciliation, ce culte a constitué un véritable tournant dans la quête d’un Congo uni, fort et prospère.

Une célébration forte en symboles et en engagements

Dès l’ouverture du culte, le Révérend Éric Nsenga, Secrétaire Général de l’Église du Christ au Congo (ECC), a élevé une prière solennelle, appelant à la paix et à la fraternité.

Dans son mot de circonstance, Mgr Donatien Nshole, Secrétaire Général de la CENCO et chapelain du Saint-Père, a rappelé avec gravité l’ampleur des souffrances causées par les conflits armés en RDC.

« Notre pays est aujourd’hui réduit en ruines par une série de conflits armés qui ont coûté la vie à des millions de nos compatriotes. Toutes les tentatives militaires et diplomatiques n’ont pas réussi à éteindre le feu. C’est pourquoi, en vertu de leur mission prophétique, les Églises catholique et protestante ont initié cette démarche citoyenne pour que les Congolais ne se retrouvent plus face à face, mais côte à côte. » – Mgr Donatien Nshole.

Le Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble est né d’une conviction profonde : aucune solution durable ne peut être trouvée sans un engagement collectif, spirituel et citoyen.

Des attitudes clés pour un véritable chemin vers la Paix

Dans son exhortation puissante, le Révérend Éric Nsenga a illustré, à travers l’histoire biblique de Jacob et Ésaü, les quatre attitudes essentielles pour parvenir à la réconciliation nationale :

1. Savoir s’arrêter et s’examiner

Il a insisté sur la nécessité d’une pause nationale pour une introspection collective.

« Le vrai bonheur ne réside ni dans le matériel, ni dans les fonctions, ni dans l’opulence. Il faut savoir s’arrêter un moment, s’examiner minutieusement et reconnaître ses limites en tant qu’humain. » – Rév. Éric Nsenga

2. Discerner le temps opportun de Dieu

Le kairos, le temps divin, est crucial pour tout changement historique.

« Combien de morts faut-il encore pour que nous comprenions ? Nous avons répété les erreurs de nos ancêtres. Pourtant, Dieu a toujours fixé un temps pour le salut. Le temps de la réconciliation est maintenant. » – Rév. Éric Nsenga

3. Persévérer malgré l’adversité

Face aux obstacles rencontrés dans la mise en place du Pacte Social, notamment lors du voyage à Goma, il a rappelé la nécessité de persévérer.

« Ce combat n’est pas contre la chair et le sang, mais contre des forces spirituelles qui refusent de voir le Grand Congo se relever. Pourtant, nous sommes ici, unis : catholiques, protestants, kimbanguistes, musulmans, orthodoxes, salutiens… Chez nous, il n’y a ni tribalisme, ni division. » – Rév. Éric Nsenga

Et de rencherir:

 » Depuis 1885, de nombreuses tentatives de balkanisation du Congo ont échoué et échoueront encore. Le Congo restera uni, indivisible. Le moment arrive où cette nation prophétique se lèvera et sera une lumière pour le monde. » – Rév. Éric Nsenga

4. La repentance : clé de la réconciliation

Sans repentance sincère, la paix demeure inaccessible.

« Si le jugement domine le pardon, il sera difficile d’atteindre la paix. Nous avons tous, à différents degrés, une part de responsabilité. L’heure est venue de nous regarder en frères et d’abandonner la haine et la vengeance. » – Rév. Éric Nsenga

Jacob et Ésaü, après des années de séparation et de tensions, se sont finalement embrassés. À leur exemple, les Congolais doivent tourner la page des conflits et bâtir un avenir meilleur.

Un Pacte Social inspiré par Dieu, porté par toutes les confessions religieuses 

L’engagement des croyants a été scellé par des prières intenses issues de toutes les confessions présentes.

L’Imam Al Haji Useni Ngoy, représentant la communauté musulmane, a prononcé un appel vibrant à la paix en français et en swahili, soulignant l’importance du dialogue interreligieux pour bâtir une nation unie.

Une maman méthodiste, une maman catholique et une fidèle de la Communauté ECC ont prié ensemble d’une seule voix :

« Seigneur, pour la libération, Tu as donné pouvoir à la Vierge Marie de donner naissance à Jésus ; accorde ce même pouvoir aux initiateurs du Pacte Social, afin que le Congo devienne un pays de salut et de renouveau. »

Ce moment d’unité et de ferveur a renforcé l’engagement collectif au-delà des différences confessionnelles.

Des symboles puissants pour un engagement Spirituel durable

L’un des temps forts de la cérémonie a été le dépôt symbolique des listes d’adhésion massive au Pacte Social, collectées dans les églises locales du Haut-Katanga.

Le Révérend André Bokondoa, Président de l’ECC, a exprimé sa gratitude envers les participants, exhortant chacun à vivre la paix et à en être un artisan.

Avant la bénédiction finale, Mgr Fulgence Muteba, Archevêque Métropolitain de Lubumbashi et Président de la CENCO, a prononcé ces paroles puissantes :

 » Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix,

Là où est la haine, que je mette l’amour.

Là où est l’offense, que je mette le pardon.

Là où est la discorde, que je mette l’union.

Là où est l’erreur, que je mette la vérité.

Là où est le doute, que je mette la foi.

Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.

Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.

Là où est la tristesse, que je mette la joie.

O Seigneur, que je ne cherche pas tant à

être consolé qu’à consoler,

à être compris qu’à comprendre,

à être aimé qu’à aimer.

Car c’est en se donnant qu’on reçoit,

c’est en s’oubliant qu’on se retrouve,

c’est en pardonnant qu’on est pardonné,

c’est en mourant qu’on ressuscite à l’éternelle vie. »

Enfin, deux colombes ont été lâchées, symbolisant l’aspiration profonde du peuple congolais à une paix durable sous la guidance divine.

Un Engagement Collectif pour un Congo Nouveau

Ce Culte Œcuménique restera gravé dans l’histoire comme un acte fondateur du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble. Plus qu’un simple engagement spirituel, il a scellé une union sans précédent entre toutes les confessions religieuses du pays.

Avec foi, espoir et détermination, les leaders religieux, les fidèles et les citoyens engagés ont affirmé leur volonté de bâtir un Congo réconcilié, prospère et uni.

Que cette prière commune et ce Pacte Social portent du fruit pour les générations à venir. La paix est en marche, et rien ne pourra l’arrêter.

New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema

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