Réforme Constitutionnelle en RDC : La CIME appelle à des consultations inclusives pour une solution durable.

Un contexte sociopolitique complexe

La situation en République Démocratique du Congo (RDC) suscite de vives préoccupations, en particulier en ce début d’année 2025. La Commission d’Intégrité et Médiation Électorale (CIME) a publié une analyse détaillée des défis politiques, sociaux et sécuritaires actuels dans le pays.

À travers cette analyse, la CIME met en lumière plusieurs constats inquiétants, notamment la crise sécuritaire persistante, l’instabilité politique et les tensions autour de la réforme constitutionnelle.

Une crise sécuritaire qui perdure et s’intensifie

La guerre imposée à la RDC, notamment dans la région de l’Est, continue de causer des souffrances humaines massives. Des millions de morts, des violences sexuelles, des enfants enrôlés de force dans des groupes armés, et des millions de déplacés internes et externes font partie du lourd bilan de ce conflit, qui dure depuis plusieurs décennies.

À l’Ouest, des violences liées au phénomène Mobondo exacerbent davantage la précarité des populations. Malgré les espoirs suscités par les processus de paix de Luanda et Nairobi, la situation reste incertaine, avec des échecs notables, comme l’absence du Président rwandais à un sommet clé en décembre 2024.

Des tensions politiques croissantes et un débat sur la réforme constitutionnelle

Le climat politique en RDC est marqué par des tensions qui semblent se renouveler sans cesse, alimentées par des extrémismes et une surenchère de part et d’autre. Le débat sur la réforme constitutionnelle se place au cœur de ces tensions.

D’un côté, des partisans de la révision constitutionnelle oscillent entre le soutien à une révision partielle et un changement intégral de la loi fondamentale, tout en étant confrontés à des arguments parfois douteux.

De l’autre côté, certains opposants, bien que reconnaissant la légalité de la révision, émettent des doutes sur les intentions du gouvernement, soupçonnant un désir de maintien au pouvoir. Les scientifiques et constitutionnalistes, autrefois fermes dans leurs positions, sèment également le doute, créant un climat d’incertitude et d’opportunisme.

La CIME recommande des consultations inclusives avant toute réforme

Face à cette situation complexe, la CIME recommande au Président de la République de procéder à des consultations préalables avec les forces politiques et sociales du pays avant de créer une commission chargée de réfléchir sur la réforme constitutionnelle.

Cette démarche vise à assurer que le processus soit le plus inclusif possible, afin de garantir une véritable représentativité des différentes opinions et de trouver des solutions consensuelles aux problèmes qui secouent la RDC.

Une vision d’avenir pour la RDC : Cohésion et paix sociale

La CIME souligne qu’il est essentiel de prendre du recul pour adopter des solutions qui répondent aux défis actuels du pays. Elle appelle tous les Congolais à dépasser leurs divergences et intérêts personnels dans la recherche de solutions pacifiques et durables.

La Commission soutient également les efforts diplomatiques du Président en faveur des processus de paix de Luanda et de Nairobi, qui ont démontré l’engagement de la RDC à résoudre le conflit à l’Est par des moyens pacifiques.

La société civile et les leaders politiques appelés à agir pour la paix

La CIME appelle la société civile à intensifier ses efforts dans l’élaboration d’initiatives citoyennes de paix, impliquant les acteurs de la région des Grands Lacs et de l’EAC. De plus, elle interpelle les leaders politiques et communautaires qui incitent à la violence en armant des jeunes, rappelant que de tels actes ont conduit à des tragédies comme le génocide rwandais de 1994 et la situation chaotique en Haïti.

L’éducation à la citoyenneté et à la paix : Une priorité pour le gouvernement

Enfin, la CIME recommande au gouvernement de la République d’augmenter le budget dédié à l’éducation à la paix et à la citoyenneté, en impliquant davantage la société civile dans l’élaboration et la mise en œuvre de projets.

La Commission rappelle que la paix est l’affaire de tous et exhorte chaque Congolais à prendre ses responsabilités pour contribuer à la consolidation de la paix, de l’unité et de la cohésion nationale.

New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema 

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