Réponse au Pasteur Dodo-Israël Kamba : face aux soupçons infondés : vérité, conscience et maturité autour de l’initiative du Pacte Social pour la Paix en RDC.

Libre débat de Masonga

Kinshasa, 1er juillet 2025 – Dans un contexte marqué par une soif collective de paix, de vérité et de justice sociale en République Démocratique du Congo, il est légitime d’interroger, de questionner, voire d’exhorter à la pureté de conscience les initiateurs de toute démarche publique.

Mais il devient dangereux, voire contre-productif, d’enfermer un processus national de réconciliation dans les soupçons non fondés, les amalgames ou les généralisations simplistes.

Tel est malheureusement le cas des propos récemment tenus par le pasteur lors d’un culte intercommunautaire organisé le 30 juin 2025 à l’esplanade du Palais du Peuple.

S’adressant aux évêques, archevêques et pasteurs engagés dans l’initiative du Pacte Social pour la Paix et le Bien-Vivre Ensemble, le Pasteur Dodo-Israël Kamba leur a demandé d’avoir « une conscience pure » et de ne pas être les porteurs cachés des intérêts des politiciens.

Un discours à relativiser avec sagesse

Il est essentiel d’opposer aux discours de méfiance et de soupçon une réponse empreinte de pédagogie, de paix et d’amour, car comme le rappelle l’Écriture : « La vérité vous affranchira » (Jean 8:32).

Le doute exprimé publiquement par cet homme de Dieu pourrait être recevable s’il s’appuyait sur des faits ou des preuves, et non sur des perceptions subjectives qui risquent d’entraver une dynamique salutaire pour la nation.

Une initiative sans précédent dans l’histoire du pays

De 1960 à aujourd’hui, c’est pour la toute première fois qu’une initiative de médiation pour la paix en RDC bénéficie d’un dispositif organisationnel aussi complet, structuré et anticipé, conçu avec méthode et dans la transparence.

Les faits sont là, vérifiables, et parlent d’eux-mêmes :

1) Un Guide du Pacte Social destiné à orienter la participation citoyenne ;

2) Une Note conceptuelle de l’Appel à la cessation des hostilités, posant les bases spirituelles, éthiques et sociales du processus ;

3) Une Présentation technique des phases opérationnelles pour assurer la lisibilité des étapes ;

4) Des Termes de Référence du Dialogue des experts et des Ateliers Citoyens de la Nation, garants de l’inclusivité du processus

5) Un Plan stratégique de facilitation du dialogue politique, pensé pour prévenir toute récupération partisane ;

6) Un Plan général de communication et de sensibilisation, pour promouvoir la participation populaire;

7) Et un Rapport d’information détaillé sur la première phase, publié et accessible à toutes les parties prenantes.

Une reconnaissance nationale et internationale indéniable

L’initiative du Pacte Social a reçu une adhésion croissante de toutes les couches de la société congolaise : jeunes, femmes, notables, chefs traditionnels, confessions religieuses, milieux académiques, ainsi que les forces politiques, sociales et économiques.

Cette dynamique a également conduit à la mise en place d’une équipe présidentielle spéciale, chargée de travailler en synergie avec les Églises catholique (CENCO) et protestante (ECC), après la rencontre hautement stratégique du 21 juin 2025 à la Cité de l’Union Africaine. Preuve que cette démarche dépasse les intérêts partisans et s’inscrit dans une vision de paix globale.

Par ailleurs, la CENCO-ECC a également salué la signature de l’accord de paix de Washington entre la RDC et le Rwanda, y voyant une avancée majeure qui devrait ouvrir la voie à un véritable dialogue national.

Un seul objectif : le salut du peuple congolais

Libre à vous, Pasteur, si la bonne foi croise en vous le bon sens, de prendre acte que la cause de l’initiative du Pacte Social est une et une seule : le salut du peuple congolais. Ce processus n’est ni une stratégie de contournement politique ni une entreprise manipulée en coulisses. Il s’agit d’un acte de foi, d’une mission prophétique et d’un engagement moral des Églises pour prévenir les violences, réparer le tissu social, et semer les germes de la paix durable.

Répondre à la critique par la vérité et la lumière

Au discours de suspicion, de contre-vérités et de jugements prématurés, nous devons opposer la vérité la plus pure, celle qui éclaire, qui libère et qui unit. Car en démocratie comme dans la foi, c’est la lumière qui chasse les ténèbres, et non l’inverse.

L’initiative du Pacte Social est un témoignage vivant que les Églises peuvent encore jouer un rôle central dans la réconciliation nationale — non pas en servant les agendas des hommes, mais en servant humblement le dessein de Dieu pour son peuple.

Encore une fois, libre à vous, Pasteur, si la bonne foi croise en vous le bon sens, de prendre acte que la cause de l’initiative du Pacte Social est une et une seule : le salut du peuple congolais.

Libre opinion de Masonga

Partagez l'article via

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *