Revue de Presse du 19 Février 2025 : La RDC face à l’agression rwandaise et le pillage de ses ressources minières.

La situation sécuritaire en RDC : entre résistance et crise humanitaire

La situation en République Démocratique du Congo (RDC) reste marquée par l’agression du Rwanda et le soutien de ce dernier aux rebelles du M23. Après la chute de Goma sous les assauts des rebelles, la ville de Bukavu tente un retour progressif à la normale. La reprise du trafic entre Goma et Bukavu témoigne d’un certain regain d’activité, mais la vigilance des autorités du Sud-Kivu reste maximale.

Sur le plan humanitaire, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme dénonce de graves violations des droits humains commises par le M23 et demande l’arrêt immédiat des hostilités.

La situation est particulièrement alarmante pour les enfants : plus de 330 000 sont désormais privés d’école en raison des conflits.

Réactions internationales : La Belgique sanctionne le Rwanda

La Belgique adopte une position ferme en réponse à l’agression du Rwanda contre la RDC. Bruxelles a annoncé la suspension de son programme de coopération avec Kigali et milite activement pour des sanctions internationales contre le régime rwandais.

Le ministre belge des Affaires étrangères a réaffirmé le soutien indéfectible de son pays à l’intégrité territoriale de la RDC, appelant à une réponse internationale coordonnée.

Un pillage systématique des ressources minières de la RDC

La presse kinoise met en lumière la sortie médiatique du ministre des Mines, Kizito Pakabomba, qui accuse le Rwanda de piller massivement les minerais congolais à des fins économiques et stratégiques.

Selon AfricaNews, tous les sites miniers de Rubaya et Nyabibwe sont sous contrôle illégal, alimentant une chaîne d’approvisionnement parallèle en violation des réglementations internationales, notamment les directives de l’OCDE et le Mécanisme Régional de Certification (MRC) de la CIRGL.

Le Phare rapporte que le ministre a dénoncé l’exploitation illégale de 800 kilos d’or par jour par le Rwanda, représentant un manque à gagner colossal pour l’économie congolaise. Infos 27 souligne que les recettes minières du Rwanda reposent largement sur ce pillage organisé, tandis que Le Quotidien évoque l’intervention de l’entreprise DRC Gold Trading, chargée de canaliser l’or congolais afin d’éviter son exportation illicite.

Le Potentiel met en avant les déclarations du ministre de la Communication, Patrick Muyaya, qui appelle à une mobilisation générale des médias et de la société civile pour dénoncer ces exactions économiques et militaires.

Le Gouvernement congolais réaffirme sa résistance

Face à cette situation, le Président Félix Tshisekedi reste ferme sur la défense de la souveraineté nationale. Le gouvernement congolais refuse toute tentative de balkanisation du pays et poursuit sa lutte contre le financement des groupes armés par l’exploitation minière illégale.

Dans cette optique, Congo Nouveau révèle que 50 millions de dollars ont déjà été mobilisés pour relancer la MIBA, entreprise stratégique dans le secteur minier congolais. « Le Rwanda nous fait la guerre à cause de nos minerais et nous travaillons sans relâche pour y mettre fin », assure le ministre Kizito Pakabomba.

Une Initiative Régionale pour la Paix en Afrique Centrale

Dans un autre registre, New-messager-de-la-paix.net et Radiookapi.net rapportent que le Président kényan William Ruto plaide pour une synergie entre les initiatives régionales de Nairobi et Luanda afin de soutenir le Pacte social pour la paix et le vivre-ensemble initié par la CENCO et l’ECC. Cette initiative vise à renforcer la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs, un enjeu crucial pour la RDC et ses voisins.

Une RDC résolue à défendre son intégrité et ses ressources

L’agression rwandaise et le pillage des minerais congolais exacerbent la crise sécuritaire et humanitaire en RDC. Cependant, la mobilisation des autorités congolaises, du peuple et de la communauté internationale laisse entrevoir une riposte politique, économique et militaire plus structurée. La RDC intensifie son plaidoyer pour que les sanctions contre le Rwanda soient appliquées et que la justice soit rendue aux victimes de ce conflit.

Crise sécuritaire à l’Est : Le Conseil Supérieur de la Magistrature met en place une cellule de crise.

New-messager-de-la-paix.net fait écho de cette rencontre en indiquant que dans un contexte marqué par l’agression rwandaise et la détérioration de la situation sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo, notamment au Nord et Sud-Kivu, le Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) intensifie ses actions.

Moins de 24 heures après une réunion d’urgence de son Bureau, l’institution dirigée par Dieudonné Kamuleta a pris une mesure décisive en mettant en place une Cellule de crise pour suivre de près l’évolution de la situation, en particulier celle des magistrats affectés dans les zones sous occupation.

Dans cette dynamique, le président du CSM a reçu mardi en son cabinet Coulibaly Souleymane Kafana, Coordonnateur de l’Unité Justice Transitionnelle et Lutte contre l’Impunité au sein de la Monusco, rattaché au Bureau conjoint des droits de l’homme des Nations Unies.

Cette rencontre , precise, New-messager-de-la-paix.net, s’inscrit dans une série de consultations engagées avec les partenaires extérieurs, visant à renforcer la coordination et la réponse institutionnelle face aux défis sécuritaires et judiciaires.

New-messager-de-la-paix.net

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