La mission catholique de Tshumbe, située dans le territoire de Lubefu en province du Sankuru, est sérieusement menacée par l’avancée rapide des érosions. Ces phénomènes naturels ont déjà causé des dégâts considérables dans la région, notamment la destruction de plusieurs maisons et l’isolement de quartiers entiers.
Une situation de plus en plus llarmante
Le diocèse de Tshumbe, dirigé par l’évêque Mgr Vincent Tshomba Shamba, a lancé un appel urgent aux autorités nationales pour qu’elles prennent des mesures immédiates afin de stopper la progression des ravins qui dévastent la ville. Ces érosions, exacerbées par les fortes pluies, avancent à un rythme alarmant, menaçant l’infrastructure et la sécurité des habitants.
« Ma maison a été engloutie et disparue, aujourd’hui, nous dormons à la belle étoile. On n’a même pas où résider« , a déclaré Mgr Tshomba, visiblement préoccupé par la situation.
« Avant-hier, plus de 10 maisons se sont écroulées aux quartiers Loombe 1 et 2″, a-t-il ajouté.
Appel à l’intervention des autorités supérieures
Face à cette situation, l’évêque de Tshumbe et le député national Hyppolite Djongambo ont uni leurs voix pour attirer l’attention des instances supérieures du pays, notamment le gouvernement, sur la nécessité d’une intervention d’urgence. Mgr Tshomba a souligné que cette crise nécessite des moyens conséquents, car la cité de Tshumbe est gravement menacée.
« *Nous avons déjà vu quelques signes de bonne volonté de la part des autorités, et nous pensons que ces efforts peuvent être étendus à Tshumbe« , a déclaré l’évêque.
« Nous demandons une intervention rapide, car chaque jour qui passe, la situation devient de plus en plus critique. »
Des infrastructures coupées et des quartiers en danger
Les ravins ne se contentent pas de détruire des habitations, ils coupent également des routes stratégiques. La route Tshumbe-Lodja, ainsi que celles menant à Katakombe et Lusambo, ont déjà été partiellement coupées par les érosions, perturbant ainsi la circulation et l’accès à ces régions.
Le député Hyppolite Djongambo, dans une lettre adressée au ministre des Travaux Publics et Infrastructures il y a deux semaines, a tiré la sonnette d’alarme :
« À chaque pluie, les ravins avancent de 10 mètres et risquent de couper des quartiers entiers. Des maisons sont suspendues et prêtes à basculer. »
Un risque de crise humanitaire à Tshumbe
La situation à Tshumbe risque de se transformer en une véritable crise humanitaire si aucune mesure n’est prise. Les habitants vivent dans la peur constante de nouvelles effondrements, et les infrastructures de base, telles que les routes et les habitations*, sont de plus en plus vulnérables.
Un appel à la solidarité nationale
La communauté locale, ainsi que les autorités religieuses et politiques de la région, ont appelé à une mobilisation nationale pour sauver la mission catholique de Tshumbe et protéger la population locale. Cette situation dramatique nécessite une réaction immédiate et une solidarité de la part des autorités et des citoyens congolais.
New-messager-de-la-paix.net/Anne Raïssa Kangamotema