Kolwezi, jeudi 5 juin 2025 — 4e jour de la deuxième session du synode diocésain
Sous le signe de la communion et de la coresponsabilité, la quatrième journée du synode diocésain de Kolwezi s’est ouverte avec une méditation percutante de Mgr Léonard Kakudji, évêque de Kamina. Il a exhorté fidèles, clercs et laïcs à assumer ensemble la prise en charge de l’Église, une responsabilité fondée sur l’unité du baptême et l’esprit synodal.
S’appuyant sur les Écritures et l’exemple de saint Paul, il a souligné que cette coresponsabilité exige travail, générosité et fidélité, notamment à travers les dîmes et offrandes, signes concrets de l’engagement de chacun. Il a lancé un appel vibrant à une participation active, sans privilège ni exclusion, pour soutenir la mission de l’Église dans toutes ses dimensions.
L’Église, feu vivant et lumière partagée
Dans le prolongement, l’abbé Jean-Pierre Badidike, Secrétaire général de l’ACEAC, a offert une réflexion profonde sur la synodalité, illustrée par deux images puissantes :
L’Église-famille, à l’image des traditions africaines où l’on se rassemble autour du feu pour se nourrir, apprendre, se réconcilier et bâtir ensemble. Une métaphore vivante du cheminement communautaire dans la foi.
Les rayons lumineux de Pentecôte : chaque baptisé, une flamme unique appelée à briller sans rivalité, formant ensemble un faisceau de lumière complémentaire, au service de l’unité et de la mission de l’Église.
Son message : la synodalité n’est pas une théorie, mais une expérience partagée, enracinée dans l’écoute, la communion et l’engagement de tous.
Une communication au service de la communion
Le père Jean-Baptiste Malenge, Oblat de Marie Immaculée, a recentré le débat sur la communication comme vecteur de synodalité.
« Avant d’être technologique, la communication est un chemin de rencontre », a-t-il affirmé. Il a invité les participants à soutenir les médias diocésains (radios, réseaux sociaux, périodiques), et insisté sur l’importance d’une formation continue à une communication fraternelle et ecclésiale, impliquant clercs, laïcs et familles.
En s’appuyant sur les enseignements du Magistère, il a rappelé que l’Église dispose d’une doctrine solide sur la communication. Il a conclu en évoquant le pape Léon XIV, symbole d’une Église connectée, capable de maîtriser les outils numériques pour mieux annoncer l’Évangile.
Archives ecclésiales : mémoire vivante et mission pastorale
Enfin, l’abbé Emmanuel Lippens Kombe, prêtre du diocèse de Sakania-Kipushi, a développé une approche inédite sur les archives dans une perspective synodale et pastorale. Il a identifié trois objectifs majeurs :
1. Reconnaître la richesse historique des archives ecclésiales, témoins de la foi à travers les âges ;
2. Promouvoir la formation et l’auto-formation à leur gestion, domaine sensible requérant discrétion et professionnalisme ;
3. Valoriser leur dimension pastorale et spirituelle, comme le rappelle le pape Paul VI, pour les transmettre aux générations futures.
Les archives, qu’elles soient physiques ou numériques, sont des témoins vivants de la mémoire ecclésiale, essentiels pour une Église en chemin synodal.
En route vers la synthèse et le vote
Mgr Richard Kazadi, évêque de Kolwezi, a conclu cette journée intense en annonçant que le travail de systématisation des propositions débutera demain matin, avant leur mise au vote dans l’après-midi.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema Amizia
Source : Hercules Kitoko/Service presse de la CENCO
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