« Des violations flagrantes qui menacent la paix en Afrique centrale », selon la cheffe de la diplomatie congolaise
La Ministre d’État aux Affaires étrangères de la République démocratique du Congo (RDC), Thérèse Kayikwamba Wagner, a interpellé lundi le Conseil de sécurité des Nations unies sur la poursuite des violations du cessez-le-feu par le Rwanda. Dans une déclaration ferme et documentée, elle a accusé Kigali de maintenir un climat de guerre dans l’Est de la RDC, en collaboration avec le mouvement rebelle M23.
Le Rwanda accusé de sabotage systématique du processus de paix
S’exprimant devant les membres du Conseil, Thérèse Kayikwamba a déploré l’échec du Rwanda à respecter ses engagements pris dans le cadre du processus de Luanda, mené sous l’égide du président angolais João Lourenço.
« Pendant ce temps, le Rwanda et le M23 continuent de violer systématiquement le cessez-le-feu tout en paralysant les mécanismes de suivi pour échapper à toute responsabilité. Il est impératif que ce Conseil reste mobilisé pour exiger le respect des engagements », a déclaré la ministre.
Elle a également cité le rapport du Secrétaire général des Nations unies du 28 novembre, qui met en lumière une situation sécuritaire « extrêmement préoccupante » dans les provinces de l’Est de la RDC.
Une présence militaire illégale et des crimes de guerre dénoncés
Selon Thérèse Kayikwamba, plus de 4 000 soldats rwandais seraient présents illégalement sur le territoire congolais, menant des offensives conjointes avec le M23.
« Ces actes d’agression planifiée violent la Charte des Nations unies, l’Acte constitutif de l’Union africaine et les principes fondamentaux du droit international », a-t-elle déclaré.
La ministre a rappelé deux événements tragiques :
* Les massacres de Kishishe du 29 novembre, où des civils ont été tués.
* Le bombardement du camp de déplacés de Mugunga en mai dernier, qui a causé la mort de 35 civils.
Des conséquences humanitaires alarmantes
Les violences attribuées au Rwanda et au M23 ont entraîné une crise humanitaire sans précédent, a souligné la cheffe de la diplomatie congolaise.
« Près de 75 % des déplacements internes cette année en RDC sont directement liés aux conflits dans l’Est. Ces pratiques, qui s’apparentent à une épuration ethnique, visent à déstabiliser durablement les structures sociales et culturelles de la région », a-t-elle précisé.
Des attaques contre les forces de maintien de la paix
La ministre congolaise a également condamné les attaques des forces rwandaises contre la MONUSCO et la SAMIRRDC.
« Ces attaques démontrent une volonté claire de Kigali de saboter tout effort international de stabilisation », a-t-elle accusé.
Un appel à la mobilisation internationale
Thérèse Kayikwamba a exhorté la communauté internationale à intensifier ses pressions sur le Rwanda afin de préserver la paix et la stabilité en Afrique centrale.
Elle a également réaffirmé l’engagement de la RDC à neutraliser les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) dans le cadre des accords de Luanda.
« La RDC reste résolue à restaurer la paix, mais cela nécessite une coopération sincère et l’arrêt immédiat des ingérences rwandaises », a-t-elle conclu.
Un moment décisif pour la paix dans la région
Cette prise de parole devant le Conseil de sécurité marque un tournant crucial pour la diplomatie congolaise, qui appelle à une action urgente face à l’aggravation de la situation dans l’Est du pays.
Pour la RDC, il s’agit désormais d’obtenir un soutien international renforcé afin de mettre fin à cette guerre et instaurer une paix durable.
New-messager-de-la-paix.net/Dieudonné Ngay-Ngay
Vous voulez être informé en temps réel et accroitre votre visibilité ? suivez nous sur:
Notre adresse mail professionnelle
contact@new-messager-de-la-paix
Notre numéro
+243 817 454 712/975746825