Vers une transition énergétique intégrale : l’Église catholique de RDC rend hommage au Pape François, 10 ans après Laudato Si.

Clôture d’une formation stratégique sur l’écologie intégrale à Kinshasa.

Un publireportage de Bertin Kangamotema

Kinshasa, 25 avril 2025 ( New-messager-de-la-paix.net)- C’est par une messe solennelle célébrée dans la chapelle Eugène de Mazenod à Kintambo que s’est clôturée, ce vendredi, la session de formation sur l’écologie intégrale initiée par la Commission Épiscopale des Ressources Naturelles (CREN) de la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO).

Cette session, entamée le mardi 22 avril au Centre Interdiocésain de la Gombe, coïncide avec deux dates majeures : le dixième anniversaire de l’encyclique Laudato Si du Pape François et la Journée Internationale de l’Arbre.

La formation des formateurs sur l’Ecologie Intégrale a connu la collaboration du Mouvement Laudato Si , représenté par monsieur Steeven Kezamutima, Coordinateur des programmes Afrique du Mouvement qui en était le facilitateur principale.

L’Expert Albert Mfwamba du Ministère de l’environnement et développement durable a contribué de manière remarquable en tant que modérateur de toutes les sessions.

L’homelie du jour a été prononcée par le Père Robert Mungela, Coordinateur du Mouvement Laudato Si Chapitre RDC qui a invité à la prière pour une Transition Energetique effective.

Laudato Si : un appel prophétique pour sauver notre maison commune

Publiée en 2015, Laudato Si est une encyclique historique du Pape François sur la sauvegarde de la maison commune, la Terre. Elle exhorte l’humanité à une conversion écologique profonde, face aux crises environnementales, sociales et économiques interconnectées.

Dix ans plus tard, son message résonne plus fort que jamais, notamment en République Démocratique du Congo, riche en biodiversité mais ravagée par les exploitations minières, les conflits armés et le dérèglement climatique.

Un dialogue universitaire pour une écologie engagée

Dans le cadre de cette formation, un dialogue universitaire de haut niveau s’est tenu à l’Université Saint Eugène de Mazenod à Kintambo. Le Professeur Kisonga Manuku y a alerté sur les conséquences néfastes du dioxyde de carbone (CO₂), l’importance stratégique des minerais de transition énergétique, et les blessures infligées à la planète : « La terre, notre maison commune, est fissurée, détruite. »

Les participants ont réfléchi à des alternatives durables face à l’usage massif des énergies fossiles, rappelant que ce sont les populations les plus pauvres, notamment en Afrique, qui en subissent les plus lourdes conséquences. À ce titre, plus de 600 millions de personnes en Afrique n’ont toujours pas accès à une énergie propre et abordable.

Une prière pour la transition énergétique

Moment fort de la session : une prière poignante pour la transition énergétique, portée par les groupes pastoraux de la RDC et des régions rwandophones. Elle implore Dieu de guider les dirigeants vers des choix responsables, loin des intérêts destructeurs des industries fossiles, afin de garantir un avenir sain pour les générations futures. Ce plaidoyer spirituel résonne comme un cri d’alerte face à la « deuxième décade de la tragédie des minerais de sang ».

Jeanne Marie Abanda : « Devenons des militants du changement »

Dans son intervention, la Secrétaire Exécutive de la CREN, Mme Jeanne Marie Abanda Njekoli, a exhorté chaque chrétien à « devenir un militant du changement, responsable de la préservation de la création de Dieu ».

Elle a insisté sur l’urgence d’une large vulgarisation de la transition énergétique intégrale, soulignant la responsabilité partagée de tous : Église, État, société civile, communauté universitaire et citoyens.

Une Église prophétique, actrice de la transition écologique

Cette session de formation, animée par l’expert Albert Mfwamba du Ministère de l’Environnement et Développement Durable, illustre l’engagement actif de l’Église catholique congolaise à travers la CREN/CENCO.

Cette commission incarne la volonté prophétique de l’Église de s’impliquer concrètement dans la défense des ressources naturelles et la justice environnementale.

Message de clôture de Monsieur Steeven Kezamutima au peuple congolais :

« Il est grand temps pour nous, peuple congolais, de regarder loin et de prendre conscience que l’exploitation de nos ressources minières et des combustibles fossiles est à l’origine des problèmes majeurs que nous affrontons aujourd’hui : la pauvreté endémique, le manque d’eau potable et de nourriture, les conflits armés, ainsi que la crise climatique dont les impacts frappent nos communautés sans ménagement ».

Et d’ajouter:

 » Nous devons réaliser que ces ressources, qu’il s’agisse du minerai, du gaz ou du pétrole, profitent essentiellement aux compagnies multinationales, et non aux communautés locales qui en subissent pourtant les conséquences les plus graves.

Ce constat est également soulevé par le Pape François dans son encyclique Laudato Si’, au paragraphe 165, où il nous invite à sortir progressivement de la dépendance aux projets d’exploitation des combustibles fossiles. Il nous appelle à promouvoir une véritable transition énergétique, afin d’ouvrir un avenir d’espoir à la jeunesse d’aujourd’hui et aux générations futures — un avenir fondé sur la justice climatique et l’écologie intégrale.

C’est ainsi que nous pourrons répondre à la double clameur qui monte vers nous : la clameur de la terre et la clameur des pauvres. »

Publireportage réalisé par Bertin kangamotema 

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