Appel au calme après des tensions autour de la mutation du médecin de l’hôpital général de Mosango
Des violences éclatent à Mosango suite à la mutation du médecin directeur
Le mardi 15 octobre, des affrontements ont secoué la ville de Mosango, dans le territoire de Masimanimba (province du Kwilu).
Au cœur de la contestation, la mutation du médecin directeur de l’Hôpital général, une décision qui a provoqué l’indignation de la population locale. Selon les autorités locales, cette manifestation a dégénéré, laissant au moins six policiers blessés, deux armes à feu dérobées, et plusieurs bâtiments, dont un couvent de religieuses, saccagés.
Une protestation liée à l’expertise du médecin en ostéologie
Le point central de cette crise est la compétence unique du médecin muté. La population, qui considère ce dernier comme le seul expert en ostéologie de la région, craint de perdre un atout majeur pour le traitement des nombreux accidents de la route qui surviennent fréquemment sur la principale voie de la zone.
En effet, ce spécialiste est réputé pour son expertise dans les interventions chirurgicales délicates liées aux fractures, un savoir-faire crucial dans une région où les incidents de circulation sont monnaie courante.
L’administrateur du territoire, Emery Kanguma, cité par radio okapi a confirmé que le médecin en question a été blessé à la tête, atteint par une pierre lors des échauffourées. Il a également indiqué que les forces de l’ordre, déployées pour rétablir la paix, ont été la cible de jets de projectiles, ce qui a aggravé les tensions.
Des dégâts matériels considérables et des autorités locales touchées
Outre les policiers blessés, la situation a également engendré des destructions significatives.
Les manifestants, dans leur élan de colère, ont vandalisé plusieurs résidences, notamment celles du chef de secteur, du directeur de l’Institut technique médical (ITM) et du directeur de nursing. Le couvent des sœurs a également été pris pour cible, accentuant le sentiment d’insécurité dans la localité.
Appel au calme et à la sécurité
Face à cette escalade de violence, les autorités locales appellent la population au calme. Emery Kanguma a rassuré les habitants que des enquêtes sont en cours pour retrouver les armes volées et identifier les instigateurs de ces actes criminels.
Il a exhorté la population à respecter les décisions administratives, tout en assurant que des discussions pourraient avoir lieu pour répondre aux préoccupations des manifestants.
La situation à Mosango semble désormais sous contrôle, bien que la tension reste palpable. Les policiers blessés ont été pris en charge dans un centre de santé local, où ils reçoivent les soins nécessaires.
Une solution nécessaire pour garantir la paix sociale
Il est crucial que les autorités prennent en considération les doléances des habitants, tout en veillant à maintenir la paix et la sécurité dans la région.
Les protestations violentes ne résolvent pas les problèmes, mais mettent en péril la cohésion sociale et l’ordre public. Un dialogue entre les différentes parties prenantes apparaît comme la meilleure voie pour dénouer cette crise sans nouvelles effusions de violence.
L’appel à la retenue et au respect de la loi est essentiel pour éviter que de tels incidents ne se reproduisent à Mosango, une localité pourtant réputée pour son calme.
Il est impératif que la population se mobilise pour la sécurité de tous et que les autorités garantissent une gestion transparente des mutations, afin de prévenir de nouvelles tensions.
Radio Okapi/New-messager-de-la-paix.net