Lors d’un atelier organisé à Kinshasa par la CNDH-RDC, des femmes de l’Est de la République démocratique du Congo (RDC) ont lancé un appel à la paix pour mieux maîtriser le Protocole de Maputo.
Ce protocole, adopté en 2003, vise à protéger les droits et libertés des femmes et des jeunes filles en Afrique. Il reconnaît l’accès à un avortement médicalisé dans certaines conditions comme un droit humain dont les femmes doivent jouir sans restrictions.
Cependant, malgré l’engagement de cinquante-deux pays africains qui ont signé ou ratifié le Protocole de Maputo, sa mise en œuvre reste limitée.
Sept de ces pays, dont l’Angola, le Congo et l’Égypte, ont des lois en contradiction avec le protocole, ne permettant pas l’interruption volontaire de grossesse dans aucun cas.
D’autres pays ont réformé leurs lois pour respecter les critères juridiques de l’Union africaine en matière d’avortement sans risque. Toutefois, l’avortement reste restreint dans la plupart des pays africains, et les femmes continuent de subir des violences sexuelles, des mutilations et d’autres atrocités.
La commissaire nationale Gisèle Kapinga a relayé, à cet effet, la plus préoccupation notamment des femmes de l’Est de la RDC qui ont pris part à l’atelier qui a eu pour thème : » Problématique de l’application du Protocole de Maputo en RDC : Réflexion à la lumière de la situation des femmes et des filles déplacées de guerre dans l’Est du pays ».
La situation des femmes déplacées dans l’Est du pays est particulièrement préoccupante. Souvent seules pour subvenir aux besoins de leurs familles, elles sont exposées à des risques de violences sexuelles lorsqu’elles quittent les camps pour chercher du bois et de la nourriture. Les enfants, parfois âgés de seulement 11 ans, se livrent à la prostitution pour survivre et prennent soin de leurs frères et sœurs devenus orphelins après la mort de leurs parents victimes d’exactions commises par des groupes armés.
président de la CNDH-RDC, Paul Nsapu, a déclaré, pour sa part, que » Des efforts de plaidoyer continuent d’être menés par des organisations locales et internationales pour harmoniser les lois nationales avec les dispositions du Protocole de Maputo et améliorer l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour les femmes en RDC « .
» La CNDH-RDC continuera à mener des actions de plaidoyers sans cesse pour l’effectivité de la mise en œuvre du Protocole de Maputo et compte sur l’accompagnement de tous les partenaires tant de la société civile que des organisations internationales « , a encore soutenu Paul Nsapu.
Pour améliorer la situation, des efforts de plaidoyer continuent d’être menés par des organisations locales et internationales pour harmoniser les lois nationales avec les dispositions du Protocole de Maputo.
Pour le délégué de l’IPAS, qui est une organisation mondiale œuvrant dans le domaine de la santé et des droits axés sur l’amplification, la défense et la promotion de l’accès à l’avortement et à la contraception sans risque, le retour à la paix dans l’Est du pays est une priorité pour permettre notamment la vulgarisation du Protocole de Maputo. » Ce dernier instrument offre un cadre légal pour protéger les droits des femmes et des filles « , a soutenu Lemien Sakalunga, chargé des politiques et plaidoyers de l’IPAS.
La vulgarisation de ce dernier est essentielle pour protéger les droits des femmes et des filles en RDC. L’objectif est de garantir un accès sûr à l’avortement et aux services de santé sexuelle et reproductive, tout en travaillant vers la paix dans l’Est du pays.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
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