Dans une interview accordée vendredi à la presse, Patrick Muyaya, ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, a souligné que » la trêve humanitaire est un pas important dans une série d’actions visant au retrait des troupes rwandaises de la République Démocratique du Congo (RDC) » . Il s’est appuyé sur une réunion stratégique présidée par le Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Lors de cette réunion, à laquelle ont assisté la Première ministre Judith Suminwa, Guy Mwadianvita, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Jacquemain Shabani, ministre de l’Intérieur, sécurité et Affaires coutumières, Thérèse Kayikwamba Wagner, ministre des Affaires étrangères et Francophonie, et Patrick Muyaya lui-même, de nouvelles orientations ont été données pour mieux gérer la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC.
Une prochaine réunion avec le haut commandement des Forces Armées de la RDC a également été annoncée.
Le blocage diplomatique du Rwanda et ses conséquences
Patrick Muyaya a également abordé les difficultés des processus diplomatiques régionaux, soulignant que ces efforts peinent à aboutir à cause de l’obstruction du Rwanda.
Selon lui, Kigali continue son pillage systématique des ressources minières dans la partie orientale de la RDC sous le couvert de la rébellion du M23. Cette situation complique la mise en œuvre de solutions durables pour la paix et la stabilité dans la région.
Une situation humanitaire alarmante au Nord-Kivu
La situation humanitaire au Nord-Kivu est de plus en plus préoccupante, avec près de 3 millions de personnes déplacées internes. L’intensification des combats fin juin dans le territoire de Lubero a conduit à la conquête de plusieurs agglomérations importantes par le M23, provoquant un exode massif.
Des centaines de milliers de déplacés sont actuellement concentrés autour de Kanyabayonga, aggravant une crise humanitaire déjà sévère.
Patrick Muyaya a souligné que des mécanismes mis en place par le gouvernement américain sont en cours pour assurer un suivi rigoureux de la trêve et garantir qu’elle produise les effets escomptés.
« La trêve humanitaire est un premier pas crucial, mais il est impératif de continuer à travailler pour le retrait complet des troupes rwandaises et la restauration de la paix dans l’Est de notre pays, » a-t-il affirmé.
New-messager-de-la-paix.net/Benjamin Moss
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