Muanda : les pêcheurs artisanaux réclament une réglementation stricte pour préserver leur secteur.

Les pêcheurs artisanaux de Muanda, une ville côtière située dans le sud-ouest de la République Démocratique du Congo, ont lancé un appel pressant pour l’instauration d’une réglementation stricte visant à sécuriser leur secteur d’activité face à la menace grandissante de la pêche industrielle dans l’océan Atlantique.

L’appel à la réglementation une nécessité urgente

Antoine Diasala, responsable de l’agence de pêche Courage, a exprimé avec véhémence la détresse des pêcheurs artisanaux lors d’un entretien :

« Il revient au gouvernement congolais de réglementer ce secteur et prendre des solutions idoines pour préserver la pêche dans le pays, et ainsi éradiquer la crise des poissons. »

Cette déclaration souligne l’urgence d’une intervention gouvernementale pour protéger les ressources halieutiques locales et assurer la survie des pêcheurs artisanaux.

L’impact dévastateur de la pêche industrielle

Les pêcheurs locaux dénoncent la présence croissante de navires de pêche industriels, principalement exploités par des opérateurs chinois, qui s’approchent dangereusement des zones réservées à la pêche artisanale.

« Nous déplorons la manière dont nos frères chinois exploitent la pêche à Muanda avec des bateaux de pêche, à zéro mètre de la rive qui est une zone réservée à la pêche artisanale, au lieu de faire leur activité dans la haute mer », a déclaré Antoine Diasala. Cette situation engendre des conflits d’espace et des dommages environnementaux considérables.

Les conséquences environnementales et économiques

La pêche industrielle, pratiquée sans réglementation adéquate, a des conséquences désastreuses pour l’écosystème marin local.

Antoine Diasala explique que « les navires industriels violent notre espace, détruisent nos filets de pêche et les trous qui permettent aux poissons de se reproduire. Ils capturent des petits poissons dont la consommation est interdite avant leur croissance. »

Ces pratiques non durables menacent non seulement l’équilibre écologique mais aussi la subsistance des pêcheurs artisanaux, confrontés à une raréfaction des ressources halieutiques.

Propositions pour une pêche durable

Pour remédier à cette situation critique, Antoine Diasala propose des mesures concrètes : « Il faut que l’État congolais puisse interdire que la pêche industrielle s’opère chaque jour, mais qu’elle soit momentanée ou périodique. Et une fois que les petits poissons sont pêchés, qu’on les retourne à la mer. »

Ces propositions visent à instaurer une pêche plus durable et équitable, permettant la régénération des populations de poissons et la coexistence harmonieuse entre pêche industrielle et artisanale.

Un appel à l’action pour les autorités congolaises

Les pêcheurs artisanaux de Muanda attendent des autorités congolaises qu’elles prennent des mesures immédiates pour réguler le secteur de la pêche.

La mise en place d’une réglementation stricte et l’application rigoureuse des lois existantes sont essentielles pour protéger les ressources halieutiques et garantir la viabilité économique des communautés de pêcheurs artisanaux.

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La situation des pêcheurs artisanaux à Muanda est critique. Face à la menace de la pêche industrielle non régulée, il est impératif que le gouvernement congolais intervienne pour protéger les ressources halieutiques locales et assurer la durabilité du secteur. Les propositions d’Antoine Diasala offrent des pistes pour une gestion plus équilibrée et durable de la pêche, bénéfique tant pour l’environnement que pour les communautés locales.

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