Une reconnaissance pour les femmes Professeures de la RDC
Le Cercle Sophie Kanza, une association regroupant les femmes Professeures de la République Démocratique du Congo (RDC), a exprimé lundi, sa grande satisfaction à l’annonce de la nomination de la Professeure Yvonne Ibebeke au poste de Rectrice de l’Université Pédagogique Nationale (UPN).
Cette nomination marque une étape significative dans la reconnaissance des compétences et du leadership des femmes dans le domaine de l’enseignement supérieur en RDC.
Une fierté pour le Cercle Sophie Kanza
Madame Arlette Masamuna, également Professeure au sein de l’UPN, s’est exprimée ce lundi à New-messager-de-la-paix.net pour souligner l’importance de cette nomination.
Elle a déclaré : « Avoir une femme à la tête de l’UPN est un motif de fierté pour le Cercle Sophie Kanza. C’est une nouvelle preuve de la valeur et de l’excellence des femmes professeures de notre pays. »
Cette désignation vient renforcer la visibilité et l’influence des membres du Cercle Sophie Kanza, qui se distingue par son engagement à promouvoir l’égalité des genres dans les milieux académiques.
Une avancée pour la visibilité des femmes dans l’enseignement supérieur
La nomination de la Professeure Yvonne Ibebeke à la tête de l’UPN est perçue comme un signal fort en faveur de l’égalité des sexes et du renforcement de la place des femmes dans les instances dirigeantes des institutions académiques en RDC.
Le Cercle Sophie Kanza voit dans cette désignation un pas de plus vers une représentation équilibrée des genres au sein des universités du pays.
« Nous sommes fières de voir l’une des nôtres accéder à une telle responsabilité, cela montre que les efforts pour faire reconnaître la compétence des femmes dans le domaine académique portent leurs fruits », a ajouté Professeure Arlette Masamuna.
Un engagement renouvelé pour l’excellence
Le Cercle Sophie Kanza se dit déterminé à continuer de soutenir et d’encourager ses membres dans leur parcours professionnel, tout en veillant à ce que les femmes puissent accéder à des postes de direction au sein des institutions d’enseignement supérieur.
La Professeure Yvonne Ibebeke, nouvelle Rectrice de l’UPN, incarne cette ambition collective de porter haut l’étendard de l’excellence académique féminine en RDC.
Le Cercle Sophie Kanza voit en elle un modèle pour les générations futures de femmes universitaires, un exemple de persévérance et de réussite à suivre.
La nomination de la Professeure Yvonne Ibebeke est non seulement une victoire personnelle, mais aussi un succès collectif pour toutes les femmes professeures de la RDC, renforçant ainsi leur place et leur influence au sein du système éducatif du pays.
Le Cercle Sophie Kanza continue d’œuvrer pour que les femmes occupent des positions clés dans les universités et au-delà.
Hommage mérité à Sophie Kanza
Première femme politique Congolaise à l’indépendance : Voici le parcours de Sophie Kanza.Sophie Kanza est née le 8 février 1940 à Kinshasa de parents originaires du Bas-Zaïre ( actuelle Kongo central ). Elle est sixième d’une famille de sept enfants.
Elle est la fille de Mbuta Daniel Kanza, un des premiers hommes politiques congolais, et d’Elisabeth Mansanga. Elle fait la majeure partie de ses études primaires et secondaires à Brazzaville.
Au moment de l’indépendance du Congo, elle est la seule femme congolaise à avoir suivi une scolarité secondaire. Elle est diplômée du lycée du Sacré-Cœur en juin 1961.
En 1964, elle devient la première femme congolaise à être diplômée de l’université, après avoir obtenu un diplôme de sociologie à l’université de Genève. Elle travaille comme assistante de ce département de sociologie jusqu’en 1966.
Le 31 octobre 1966, Sophie Kanza est nommée ministre des Affaires sociales, devenant ainsi la première femme de la République Démocratique du Congo à occuper des fonctions gouvernementales.
Sa nomination est intervenue alors qu’elle poursuivait un doctorat à l’université de Genève, mais elle met un terme à ses études pour prendre ses fonctions.
La formulation de son poste évolue cependant au fil du temps : commissaire d’État aux Affaires sociales (1966-1967), ministre des Affaires sociales (1967-1968) puis ministre d’État aux Affaires sociales (1969-1970).
Au départ, elle a consacré la majeure partie de son temps au ministère, à examiner les difficultés que rencontrait la population afin d’y apporter une réponse adaptée.
Elle a également plaidé pour l’égalité des chances en matière d’éducation pour les garçons et les filles et a été déléguée au sommet de l’Organisation de l’unité africaine à Léopoldville, (actuelle Kinshasa) en 1967.
Elle est nommée membre du bureau politique du Mouvement populaire de la Révolution le 13 octobre 1967. Et, le 06 décembre 1970, Sophie Kanza est limogée de son poste ministériel à l’occasion d’un remaniement.
Elle reprend ses études de 1973 à 1976, date à laquelle elle obtient une maîtrise et un doctorat (Ph.D.) en sociologie à l’université Harvard.
De 1973 à 1977, Sophie Kanza est membre du conseil d’administration de l’Institut des Nations Unies pour la formation et la recherche (UNITAR).
Elle est sous-directrice générale adjointe de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) de 1981 à 1985 et chef de mission auprès du directeur général de l’UNESCO de 1985 à 1988.
Sophie Kanza (aussi connue sous Sophie Lihau-N’kanza) a épousé Marcel Lihau, premier président de la Cour suprême de Justice et président de la commission constitutionnelle à la Conférence nationale souveraine (CNS) le 26 décembre 1964 .
Après un long et riche parcours sur la Terre des hommes, Sophie Kanza décède à l’âge de 59 ans en 1999 de suite d’une crise cardiaque.
New-messager-de-la-paix.net/Bertin kangamotema
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