Cécile Tshibanda Lepira appelle à la dénonciation pour une meilleure prise en charge des victimes
Chaque jour, des millions de femmes et de filles à travers le monde, et en particulier en République Démocratique du Congo, subissent des violences physiques et psychologiques.
Ce fléau, qui touche une femme sur trois, a des répercussions dévastatrices non seulement sur la vie des victimes, mais aussi sur la société dans son ensemble.
Face à cette réalité alarmante, Cécile Tshibanda Lepira, Directrice Générale de l’AVIFEM (Agence nationale de lutte contre les violences faites à la femme, à la jeune et à la petite fille), insiste sur l’importance de dénoncer ces actes pour garantir une prise en charge adéquate des victimes.
Une mission cruciale pour l’AVIFEM
Créée par le Décret du Premier Ministre n°09/38 du 10 octobre 2009, l’AVIFEM joue un rôle clé dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre (VSBG) en RDC.
L’agence est chargée de coordonner l’exécution du Plan d’actions prioritaires de cette stratégie, en se concentrant sur la lutte contre l’impunité, le renforcement des mécanismes de prévention et de protection, et le soutien aux réformes de la sécurité et de la justice.
En outre, elle vise à répondre aux besoins des victimes et des survivantes tout en assurant une gestion rigoureuse des données relatives aux VSBG.
L’AVIFEM a pour objectifs spécifiques de vulgariser les lois relatives aux discriminations et violences, de renforcer la prévention et la protection contre toutes les formes de violences, et de combattre l’impunité des auteurs et complices.
Par ailleurs, l’agence soutient les réformes en cours dans les services de sécurité et de justice, et travaille à formuler des réponses pour une prise en charge holistique des victimes, incluant des dimensions médicales, psychologiques, juridiques, judiciaires et de réinsertion sociale ou scolaire.
Une prise en charge holistique des victimes
L’AVIFEM, dotée de dix directions spécialisées, assure une prise en charge globale des victimes de violences. Chaque victime est reçue et écoutée, un procès-verbal est établi, puis la personne est orientée vers les Centres Intégrés de Santé Mentale (CISM) pour un suivi holistique. Ce suivi comprend des soins médicaux, un soutien psychologique, un accompagnement juridique et judiciaire, ainsi qu’une réinsertion sociale ou scolaire selon les besoins spécifiques de chaque cas.
À Kinshasa, les données sur les violences basées sur le genre sont centralisées par le ministère du Genre, Famille et Enfants, grâce à une base de données alimentée par tous les acteurs engagés dans la lutte contre ces violences.
Ces données sont régulièrement validées avec l’ensemble des parties prenantes avant d’être publiées de manière désagrégée par sexe et par âge, comme l’a expliqué Cécile Tshibanda Lepira.
Les défis financiers : un obstacle majeur à surmonter
Malgré son engagement, l’AVIFEM fait face à des défis financiers majeurs qui entravent la pleine réalisation de ses missions. « Sans financement, les actions sont réduites à néant », déplore Cécile Tshibanda Lepira.
Néanmoins, l’agence persévère et continue de travailler en collaboration avec ses partenaires pour sensibiliser le public, en particulier dans les écoles, les universités, les instituts supérieurs, et au sein des communautés, afin de réduire le taux des violences basées sur le genre par la prévention.
Où trouver de l’aide ?
Si vous êtes témoin ou victime de violences, n’hésitez pas à contacter l’AVIFEM pour une prise en charge complète. Le siège de l’agence est situé au Secrétariat du Genre, Famille et Enfants, N°2164, Boulevard du 30 juin, Gombe, Kinshasa.
New-messager-de-la-paix.net/Dieudonné Ngay-Ngay
Tiré de Pourelle.info