Le budget judiciaire pour l’exercice 2025 soumis au gouvernement
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), présidé par Dieudonné Kamuleta, a officiellement transmis ses prévisions budgétaires pour l’exercice 2025 à la Première ministre Judith Suminwa, ce jeudi 5 septembre. Cette démarche s’inscrit dans le cadre des dispositions de l’article 149 in fine de la Constitution de la République Démocratique du Congo. Conformément à ce texte, le budget du pouvoir judiciaire, préparé par le CSM, doit être soumis au gouvernement pour intégration dans le budget général de l’État.
Cette remise a également été l’occasion pour les deux parties de réaffirmer l’importance d’une coopération étroite entre le pouvoir judiciaire et l’exécutif pour le bon fonctionnement des institutions.
Renforcement de la coopération inter-institutionnelle
Le transfert des prévisions budgétaires du pouvoir judiciaire constitue une étape essentielle pour garantir que les besoins de ce secteur soient pris en compte dans le budget national.
Lors de cette rencontre, la Première ministre Judith Suminwa et le président du CSM, Dieudonné Kamuleta, ont également discuté des mécanismes à mettre en place pour renforcer la collaboration entre leurs deux institutions.
Dieudonné Kamuleta a insisté sur l’importance d’une coopération fluide et continue entre les différents pouvoirs de l’État.
« Le pouvoir judiciaire doit rester en contact permanent avec les autres pouvoirs. Nous sommes venus pour établir cette collaboration nécessaire entre les deux institutions et remettre les prévisions budgétaires du pouvoir judiciaire à la Première ministre, en respectant les exigences constitutionnelles », a-t-il affirmé.
Les enjeux du budget judiciaire 2025
Le respect des prévisions budgétaires est un élément clé pour assurer une gouvernance efficace. En soumettant ces prévisions à la Première ministre, le CSM s’assure que les ressources nécessaires au bon fonctionnement du système judiciaire seront intégrées dans le budget national.
Ce processus répond aux impératifs de transparence et d’efficacité institutionnelle, renforçant ainsi l’indépendance du pouvoir judiciaire tout en favorisant une meilleure articulation avec le gouvernement.
La Première ministre Judith Suminwa a, de son côté, salué cette initiative et assuré que les besoins du secteur judiciaire seraient pris en compte dans le cadre des discussions budgétaires globales.
Ce dialogue institutionnel s’inscrit dans une dynamique de collaboration inter-institutionnelle, essentielle pour la mise en œuvre des politiques publiques en République Démocratique du Congo.
Un dialogue nécessaire pour une meilleure gouvernance
Cette rencontre entre le CSM et la Première ministre met en lumière l’importance de la coopération entre les différents organes de l’État.
La remise des prévisions budgétaires ne représente pas seulement une formalité constitutionnelle, mais un véritable engagement pour le bon fonctionnement du pouvoir judiciaire.
En travaillant ensemble, les pouvoirs judiciaire et exécutif assurent une meilleure gouvernance et renforcent l’État de droit en République Démocratique du Congo.
Ainsi, l’année budgétaire 2025 se prépare avec la ferme intention de garantir une gestion harmonieuse et transparente des ressources de l’État, tout en répondant aux besoins spécifiques du pouvoir judiciaire, garant de l’application des lois et de la justice dans le pays.
Plaidoyer du CSM pour un budget judiciaire renforcé en 2025 : Kamuleta s’adresse à Kamerhe et Sama
Aussitot après la Primature, le président Dieudonné Kamuleta, accompagné de son premier vice-président Jean-Paul Mukolo Nkokesha, a intensifié ses efforts pour défendre les priorités du secteur judiciaire en menant un plaidoyer stratégique auprès des plus hautes autorités parlementaires, à savoir Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, et Jean-Michel Sama Lukonde, président du Sénat.
Budget 2025 : Garantir l’efficacité du système judiciaire
Ce plaidoyer intervient alors que le projet de loi des Finances pour l’exercice 2025 est en cours d’examen en commission au Parlement.
Lors de cette rencontre avec les présidents des deux chambres, Kamuleta a insisté sur l’importance de garantir un financement adéquat pour le bon fonctionnement du pouvoir judiciaire. Il a mis en avant trois axes prioritaires :
* Le budget de fonctionnement: Garantir la continuité des activités judiciaires dans des conditions optimales.
* La rémunération des magistrats: Répondre aux besoins urgents en termes de salaires et d’avantages pour motiver et fidéliser les magistrats.
* Les dépenses d’investissement : Assurer la modernisation des infrastructures judiciaires afin de renforcer l’efficacité des tribunaux et cours dans l’ensemble du pays.
Une mobilisation nécessaire pour la justice
Le président du CSM a rappelé que la justice demeure un pilier essentiel de l’État de droit, et que le soutien financier à ce secteur est indispensable pour maintenir la confiance du public dans le système judiciaire.
Il a également souligné que les retards dans le financement des infrastructures judiciaires et la précarité des conditions de travail des magistrats risquent d’affaiblir l’ensemble du système judiciaire.
Vital Kamerhe et Sama Lukonde, réceptifs aux préoccupations du CSM
À la suite de cette rencontre, les présidents Kamerhe et Sama Lukonde se sont montrés attentifs aux préoccupations soulevées par le CSM.
Ils ont promis de faire examiner avec soin les propositions de M. Kamuleta au sein des commissions parlementaires en charge du projet de loi des Finances, afin d’intégrer les recommandations du CSM dans le budget 2025.
Vers un soutien renforcé pour la justice congolaise
Ce plaidoyer vient renforcer l’idée que le système judiciaire doit être doté des moyens nécessaires pour fonctionner efficacement.
Il est à espérer que cette démarche permettra d’obtenir une augmentation significative du budget alloué à la justice, contribuant ainsi à une meilleure administration du droit et à un accès plus équitable à la justice pour tous les citoyens de la RDC.
Ainsi, le CSM poursuit son engagement en faveur d’un pouvoir judiciaire fort et autonome, capable de garantir la stabilité institutionnelle et le respect des droits fondamentaux en RDC.
New-messager-de-la-paix.net/Aline Kangamotema