Kinshasa : Grève des Travailleurs congolais contre les conditions de travail imposées par les expatriés.

Ce lundi 9 septembre 2024, une grande partie des commerces du centre-ville de Kinshasa est restée fermée suite à une grève déclenchée par les employés congolais. Ces derniers protestent contre des conditions de travail jugées inacceptables dans les magasins gérés par des expatriés.

 Révolte des travailleurs contre les abus et les bas salaires

Plusieurs centaines de travailleurs congolais, employés dans les magasins tenus par des expatriés, ont manifesté leur mécontentement face aux mauvais traitements qu’ils subissent. Les grévistes dénoncent des conditions de travail indignes, marquées par des salaires très en dessous du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG) et l’absence de toute forme de protection sociale. Cette situation, selon eux, les pousse à l’extrême précarité.

Les manifestants, en majorité employés dans des commerces gérés par des ressortissants chinois, indo-pakistanais et libanais, ont également fait savoir que plusieurs expatriés ne respectent pas les réglementations du travail en République Démocratique du Congo. Ils opèrent souvent sans carte ni permis de travail, en violation des lois en vigueur.

 L’Inspection du Travail renforce les contrôles

Cette grève intervient dans un contexte particulier, marqué par une intensification des contrôles des travailleurs étrangers par l’Inspection Générale du Travail.

En effet, le moratoire de 60 jours, accordé par le ministre du Travail *Ephraim Akuakua* pour permettre la régularisation des travailleurs expatriés, est arrivé à son terme début septembre 2024. 

Depuis la fin de ce délai, les contrôles se sont multipliés, révélant une situation préoccupante : de nombreux expatriés préfèrent se soustraire aux vérifications en se cachant dans des entrepôts, plutôt que de régulariser leur situation.

Selon l’Inspecteur général du travail, ces comportements constituent une violation flagrante des lois congolaises, et les contrôles se poursuivent pour faire respecter la législation en vigueur.

 Les revendications des travailleurs congolais

Les grévistes soulignent qu’ils sont victimes d’une exploitation flagrante dans des conditions qui ne respectent ni la dignité humaine ni les normes du travail.

Ils demandent que les autorités prennent des mesures immédiates pour faire respecter les droits des travailleurs congolais. L’un de leurs principaux objectifs est l’application stricte du **SMIG*, afin de garantir des rémunérations décentes et justes pour l’ensemble des employés.

Les magasins de l’avenue du Commerce, l’une des principales artères commerciales de Kinshasa, ainsi que ceux d’autres quartiers du centre-ville, sont restés fermés tout au long de la journée du lundi 9 septembre 2024.

Plus de 80% des commerces n’ont pas ouvert leurs portes, paralysant ainsi une grande partie de l’activité économique de la capitale. 

 Un mouvement social d’ampleur

Les manifestants ont parcouru les rues, notamment autour du *marché central* et des zones commerciales voisines, empêchant l’ouverture des magasins qui tentaient de fonctionner malgré l’appel à la grève.

Ce mouvement social pourrait s’étendre si aucune réponse concrète n’est apportée par les autorités compétentes dans les prochains jours.

Les travailleurs congolais attendent des actions immédiates et efficaces de la part des pouvoirs publics, notamment pour réguler la situation des travailleurs expatriés, mais surtout pour garantir des conditions de travail dignes et conformes aux lois en vigueur en RDC. Ils appellent également à des sanctions exemplaires contre les employeurs qui continuent d’ignorer les droits des travailleurs locaux.

Cette grève met en lumière une problématique profonde concernant le traitement des travailleurs congolais dans certains secteurs commerciaux de Kinshasa, gérés par des expatriés.

Les revendications portent essentiellement sur le respect du SMIG et des conditions de travail équitables. Les autorités, déjà engagées dans une campagne de contrôle des travailleurs étrangers, sont maintenant appelées à agir pour restaurer un climat de justice sociale et de respect des lois du travail dans la capitale.

New-messager-de-la-paix.net/Dieudonné Ngay-Ngay 

 

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