Sécurité scolaire renforcée à Kinshasa après le meurtre tragique au Lycée Madame de Sévigné.

Fouilles systématiques des sacs : une nouvelle réalité dans plusieurs écoles de Kinshasa

Le drame survenu au Lycée Madame de Sévigné, où un élève a été mortellement poignardé par son camarade, a provoqué un renforcement des mesures de sécurité dans certaines écoles de Kinshasa.

Des fouilles systématiques des sacs à l’entrée ont été observées, notamment à l’école catholique Cardinal Malula, comme le confirme un élève de la 7ème année :

« Les amis qui se battent seront immédiatement expulsés, l’école ne tolère plus les comportements violents. » Cette initiative vise à prévenir l’introduction d’objets dangereux susceptibles de causer de tels incidents.

Le Groupe Scolaire Mont Amba réagit avec fermeté

À l’Institut Mont-Amba II, l’administration a adopté une position ferme pour éviter la répétition de telles tragédies. Le préfet de discipline, Justin Bahati, explique :

« L’affaire Madame de Sévigné nous a servi de leçon. Nous avons révisé notre règlement d’ordre intérieur pour y inclure des directives claires concernant la lutte contre la violence à l’école. »

Les mesures prises dans cet établissement traduisent une prise de conscience collective face à l’escalade des violences scolaires.

Des écoles qui n’ont pas encore réagi 

Malgré ce renforcement de la sécurité dans certaines institutions, d’autres écoles de Kinshasa continuent de fonctionner sans modifications notables.

À l’Institut littéraire Selembao et à l’Institut Technique Social et Industriel Moteyi, les élèves arrivent en classe sans contrôle rigoureux de leurs affaires personnelles.

Des bagarres entre élèves continuent d’être observées sans mesures de sécurité renforcées. « Nous avons une réglementation interne contre les violences, mais aucune mesure particulière ne nous a été imposée après le drame », affirme Jean-Pierre, directeur de discipline à l’Institut Zebi.

Les autorités éducatives s’impliquent pour renforcer la sécurité* 

En réponse à la situation, le directeur adjoint de la province éducationnelle de Mont-Amba, Ilanga, rassure que des mesures de sécurité ont été prises :

« Nous avons sensibilisé la Police et les services de sécurité pour garantir la protection des élèves autour des écoles. »

Cette mobilisation des forces de l’ordre vise à protéger les élèves à l’intérieur et aux abords des établissements scolaires.

Retour sur les faits : un meurtre qui secoue toute une ville

Le meurtre de l’élève du Lycée Madame de Sévigné, perpétré après un échange verbal violent, a choqué l’opinion publique.

Le suspect aurait agi en réponse à des insultes à caractère raciste, selon plusieurs témoignages.

Outre le meurtre, un autre camarade de classe a été blessé dans cette même attaque. Ce tragique événement a suscité une vague de réactions dans tout le pays.

La réponse ferme des autorités : tolérance zéro face à la violence en milieu scolaire

Dans un communiqué publié au lendemain du drame, la ministre de l’Éducation nationale, Madame Raïssa Malu, a exprimé sa vive indignation.

« Aucune forme de violence, qu’elle soit interne ou externe, ne sera tolérée dans nos écoles », a-t-elle déclaré. Elle a réaffirmé que chaque élève, fille ou garçon, doit se sentir en sécurité dans les établissements scolaires du pays.

Une tragédie qui incite à des réformes durables

Ce meurtre tragique a soulevé des questions sur la sécurité dans les écoles et la prévention des violences en milieu scolaire.

Les établissements qui ont déjà renforcé leurs mesures espèrent que d’autres suivront rapidement, afin de garantir un environnement scolaire plus sûr pour tous les élèves.

New-messager-de-la-paix.net/Dieudonné Ngay-Ngay