COJEF : Un cri d’alerte et de cœur contre les violences sexuelles et sexistes en milieu carcéral cas du CPRK dernièrement. 

La nuit de violences à la Prison Centrale de Makala

Le Collectif des ONG et Mouvements de la Jeunesse Féminine (COJEF) a tiré mercredi la sonnette d’alarme après les événements tragiques survenus la nuit de dimanche à lundi dernier à la prison centrale de Makala à Kinshasa.

Lors de ces violences, plusieurs cas de viols ont été signalés, suscitant l’indignation de la Secrétaire Exécutive de COJEF, Valentine Banga Uba Kosanga.

Cette dernière a exprimé sa profonde inquiétude face au silence pesant qui entoure ces actes odieux. Elle a souligné que ce silence est non seulement dangereux pour les victimes directes, mais aussi pour toutes les personnes vivant des situations similaires, en particulier en milieu carcéral.

Les Violences Sexuelles en Prison : Un tabou à briser

Valentine Banga Uba Kosanga a rappelé que les violences sexuelles en milieu carcéral sont un phénomène tabou, non seulement en République Démocratique du Congo (RDC), mais également dans de nombreuses autres régions du monde.

Ces violences touchent indistinctement hommes, femmes, garçons et filles, souvent dans le silence le plus total. Les conséquences de ces actes sont dévastatrices, tant sur le plan physique que psychologique, pour les victimes. Pourtant, malgré leur prévalence, les violences sexuelles et sexistes en prison sont rarement abordées dans les tribunaux ou même reconnues publiquement.

Une Condamnation Insuffisante : L’Appel à une Action Profonde

Loin d’être un simple fait divers, ce qui s’est passé à Makala doit être pris au sérieux. COJEF insiste sur la nécessité de mener des enquêtes indépendantes et crédibles afin de traduire les responsables en justice.

Cependant, Valentine Banga Uba Kosanga va plus loin en demandant que des mesures psychologiques et sociales soient mises en place pour accompagner durablement les victimes. Elle dénonce également la banalisation du viol en milieu carcéral, souvent tourné en dérision dans le discours public, une attitude qui contribue à la persistance de ce fléau.

COJEF : Un soutien inébranlable aux victimes

Dans un geste de solidarité, COJEF présente ses condoléances les plus sincères aux familles des victimes.

Le collectif réitère son engagement à accompagner systématiquement toutes les victimes de violences sexuelles et basées sur le genre dans les prisons du pays.

Valentine Banga Uba Kosanga salue les efforts déployés par les autorités compétentes pour préserver la vie, qu’elle qualifie de sacrée, ainsi que la dignité humaine des détenus, en particulier celle des femmes et des personnes vulnérables.

Elle appelle à une action renforcée pour éradiquer ces violences et garantir un environnement sécurisé et respectueux des droits humains dans les prisons de la RDC.

Cet appel du COJEF, en plus de dénoncer les actes répréhensibles survenus à la prison centrale de Makala, vise à sensibiliser et à mobiliser l’opinion publique et les autorités sur l’urgence de traiter les violences sexuelles et sexistes en milieu carcéral avec toute la gravité qu’elles méritent.

La lutte contre ces pratiques inhumaines doit se poursuivre sans relâche, avec une attention particulière portée à l’accompagnement des victimes pour qu’elles retrouvent leur dignité et puissent se reconstruire.

New-messager-de-la-paix.net/Dieudonné Ngay-Ngay 

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