Une pénurie d’essence sans précédent
La ville de Mwene-Ditu, située dans la province de Lomami au centre de la République Démocratique du Congo, fait face à une grave pénurie de carburant.
En l’espace de deux semaines, le prix du litre d’essence a connu une hausse spectaculaire, passant de 4 500 FC à 6 000 FC, selon les observations faites sur place ce vendredi. Cette situation a entraîné une flambée des prix, notamment auprès des revendeurs informels.
Les causes de la crise : logistique et vétusté des infrastructures
Selon Roger Lumbala Munanga, président de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) à Mwene-Ditu, cette inflation est directement liée aux difficultés logistiques rencontrées par la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC). Cette dernière, principal acteur du transport de carburant dans la région, fait face à de nombreuses contraintes dues à la vétusté de ses infrastructures ferroviaires.
« Les retards et les défaillances dans l’acheminement des produits pétroliers compliquent gravement l’approvisionnement en carburant. Cela engendre non seulement la rareté de l’essence, mais également une hausse des prix des produits de première nécessité tels que le maïs et des coûts de transport », explique-t-il.
L’impact sur les secteurs du transport et de l’alimentation
L’effet de cette pénurie ne se limite pas au secteur de l’énergie. Le transport en commun, essentiellement assuré par des motocyclistes dans cette ville, est également fortement affecté.
« Nous avons été contraints de doubler nos tarifs à cause de la hausse du prix de l’essence. Un trajet qui coûtait auparavant 1 500 FC est désormais facturé à 3 000 FC », témoigne un conducteur de moto du quartier Nkuna ya Tubala.
Cette situation exerce également une pression sur le secteur alimentaire. Avec l’augmentation des coûts de transport, les prix des denrées de base comme le maïs risquent de grimper davantage, au grand dam des habitants qui peinent déjà à faire face à cette crise économique.
Un avenir incertain pour Mwene-Ditu
Alors que la saison des pluies approche, les habitants craignent une aggravation de la situation si les problèmes de logistique de la SNCC persistent.
La dégradation des routes ferroviaires et le manque de solutions alternatives mettent la ville dans une position délicate, menaçant à la fois l’approvisionnement en carburant et les moyens de subsistance de ses habitants.
Les autorités locales sont appelées à trouver rapidement des solutions pour alléger les difficultés que traverse cette ville et éviter une crise économique plus profonde.
New-messager-de-la-paix.net/O. Pongo