Décès de Sarah Mateke Nyirabashitsi, Ministre de la Défense ougandaise : Un combat interrompu.

Une voix dissidente au sein du gouvernement ougandais

Sarah Mateke Nyirabashitsi, ministre de la Défense de l’Ouganda, née le 15 juillet 1974, a tragiquement perdu la vie le 7 septembre 2024. Députée influente et membre clé du gouvernement, cette femme issue de la tribu Hutu s’est distinguée par son courage politique et son opposition farouche à certaines politiques controversées du président Yoweri Museveni, en particulier concernant le soutien présumé de l’armée ougandaise (UPDF) aux miliciens M23 RDF opérant à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC).

Une position ferme contre les violences en RDC

Rejetant ouvertement l’implication de l’Ouganda dans les conflits à l’est de la RDC, Mateke a accusé les miliciens M23 d’être responsables des massacres de civils et des violences sexuelles, notamment dans les régions de Rutshuru, Masisi et Nyiragongo.

Le 30 août 2024, elle avait publiquement exigé des sanctions et l’arrestation des cadres militaires ougandais impliqués dans le soutien au M23, attirant ainsi l’attention sur les allégations d’intervention militaire de l’Ouganda dans ce conflit.

Une réunion fatale : la décision d’éliminer une opposante

Quelques jours après sa déclaration, une réunion urgente s’est tenue à Kampala le 3 septembre 2024. Convoquée par le général Muhoozi Kainerugaba, fils du président Museveni, cette réunion a réuni plusieurs figures influentes liées au M23, dont James Kabarebe, Bertrand Bisimwa, Sultan Makenga et Corneille Naanga.

L’ordre du jour était clair : étudier des stratégies pour neutraliser Sarah Mateke, perçue par certains comme une menace grandissante pour leurs intérêts.

Au cours de cette rencontre, une décision sinistre a été prise : celle d’éliminer la ministre, jugée trop critique envers l’alliance UPDF-M23. Il aurait été décidé de l’empoisonner.

Un décès suspect : Crise cardiaque ou assassinat ?

Le 7 septembre 2024, à 8h00, Sarah Mateke a succombé à une maladie qualifiée de « crise cardiaque » par les autorités ougandaises. Toutefois, sa famille, refusant cette version officielle, a dénoncé un empoisonnement orchestré par les proches du pouvoir, pointant du doigt le général Muhoozi Kainerugaba comme le cerveau de cette machination.

Un avenir incertain pour l’Ouganda

Le décès de Sarah Mateke soulève de nombreuses questions quant à la sécurité des voix dissidentes au sein du gouvernement ougandais. Sa disparition tragique laisse un vide politique, alors que son combat pour la justice et la vérité face aux conflits en RDC ne sera pas oublié.

Ce décès, entouré de suspicions et de controverses, pourrait avoir des répercussions majeures sur la scène politique ougandaise et la gestion des conflits en RDC.

L’héritage de Sarah Mateke Nyirabashitsi restera celui d’une femme courageuse qui n’a pas hésité à dénoncer les injustices, même au péril de sa vie.

New-messager-de-la-paix.net/Léon Balula 

 

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